clemm_mct (avatar)

clemm_mct

Lycéen | Écosocialiste

Abonné·e de Mediapart

12 Billets

0 Édition

Billet de blog 22 février 2025

clemm_mct (avatar)

clemm_mct

Lycéen | Écosocialiste

Abonné·e de Mediapart

Bruno Retailleau dévale la pente de la honte

Ce week-end a eu lieu dans le 10e arrondissement de Paris une attaque fasciste nazie, visant une projection organisée par l'association Young Struggle. Une trentaine de militants d'extrême-droite armés et cagoulés se sont introduits et ont tabassé deux membres du petit mouvement, transportés à l'hôpital.

clemm_mct (avatar)

clemm_mct

Lycéen | Écosocialiste

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bruno Retailleau est un lâche. En 2009, des étudiants de Sciences Po bloquaient leur école pour protester contre la venue d’Éric Besson, alors ministre de l’Immigration sous Nicolas Sarkozy. Sur la banderole, les étudiants avaient inscrit « Pétain, reviens ! T’as oublié tes chiens » : il semblerait aujourd'hui que Retailleau fasse partie de cet immonde chenil.

Notre si médiatique ministre de l'Intérieur, dont je rappellerai juste après le palmarès raciste, révisionniste et islamophobe, n'a pas daigné parler publiquement de cette odieuse agression. Pas même un tweet, pour un homme qui pourtant n'est jamais avare de déclarations chocs lorsqu'il s'agit de cibler les étrangers, les musulmans ou la gauche (repeinte dans sa bouche en « extrême-gauche »). La condamnation aurait été le minimum, le strict minimum... mais aucune condamnation. Un vœu de prompt rétablissement aux victimes aurait dû être une évidence absolue, un devoir indéniable... mais de soutien il n'y eut point. Quelle déchéance.

Bruno Retailleau est un homme capable de parler de la colonisation en termes élogieux, c'est un homme capable de dire que « l'état de droit n'est ni intangible ni sacré » et c'est quelqu'un qui n'a pas honte de parler de « régressions vers les origines ethniques » à propos des habitants des quartiers populaire.


Illustration 1

La France subit depuis des années une montée violente de l'extrême-droite, qui agresse, menace, frappe, détruit, réhabilite les figures les plus épouvantables de l'Histoire. La gauche est systématiquement prise pour cible, les élus sont mis en danger et les militants sont physiquement attaqués. Mais face à ce constat, que l'actualité documente et étaye chaque jour à mesure que de nouvelles descentes de néo-nazis ont lieu, le ministre de l'Intérieur ne dit rien. Pire, il ment.

Interrogé à l'Assemblée, celui qui devrait protéger tous les citoyens, sans prendre en compte les convictions politiques, a détourné le sujet. S'il a dit deux mots des violences d'extrême-droite, disant les condamner et vouloir lutter contre, il a immédiatement enchaîné sur les violences d'« ultra-gauche » en servant aux députés LFI la leçon de morale.

Cet homme est bien mal placé pour donner des leçons. Lui qui sacrifie tout au profit de l'extrême droite, lui qui a abandonné, lui qui a cédé, lui qui a dévalé la pente. Plus puissante que jamais, l'extrême-droite est banalisée et normalisée. Le front antifasciste qui se constitue est le dernier rempart.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.