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Billet de blog 11 avril 2020

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Covid-19. Scandale d'état ou communication gouvernementale paternaliste ?

Comment juger cette affaire de masques ? Rappel du contexte : l’état est accusé d’avoir menti sur l’utilité du port de masques. Argument prétexte pour occulter l’absence de masques de protection (suffisant pour contrer l’épidémie du Covid-19). De cette attitude beaucoup de questions pour le moins inquiétantes.

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Illustration 1
Pinnocchio

Comment juger cette affaire de masques ? Rappel du contexte : l’état est accusé d’avoir menti sur l’utilité du port de masques. Argument prétexte pour occulter l’absence de masques de protection (suffisant pour contrer l’épidémie du Covid-19).

En écoutant quelques voix en faveur de cette position, il y a des arguments à priori de bon sens et que l’on peut juger de bonne foi. L’un d’entre eux : la panique que l’absence de masques pourrait provoquer et la ruée dans les pharmacies pour s’en procurer.

Il y a quelques limites à ce raisonnement.
Le 1er est d’ignorer les capacités de réquisition de l’état. On peut prendre pour exemple la saisie de stock de médicaments à base de chloridine.
Le 2ème si dès le départ, l’état avait admis l’utilité du port de masques tout en reconnaissant son absence, cela lui aurait permis d’indiquer qu’il était toutefois possible de se fabriquer soi-même son masque (ce qui est mieux que rien selon une étude publiée en 2010).

De la dangereuse escalade d'un mensonge d'état

Illustration 2

Prétendre de l’inutilité des masques est une position qui, on le constate avec les exemples de Taïwan, de la Corée du Sud (NDLR : le port du masque fait partie d'une politique globale) devient avec le temps une position de plus en plus intenable et à la fois dangereuse. En effet, quelle crédibilité et autorité pour un gouvernement dont la duplicité a été mise à jour ?

On pourrait questionner au passage l’espoir que certains -au plus haut sommet de l’état- ont dû caresser à l’idée de pouvoir cacher un tel renseignement à notre ère de l’information.

Si le prétexte de « la panique » devait être invoqué et maintenu ou encore celui « d’une complexité d’utilisation pour le français moyen » ou le dernier en date du jeudi 9 avril d’une absence de consensus scientifique, on ne pourrait s’empêcher de penser au principe du « mensonge bienveillant ». Ou « protecteur ». Tout est indiqué dans l’intitulé.

Problème : ce type de mensonge bien connu des psychologues est celui en général utilisé dans l’éducation des enfants par les parents…

Comment juger du regard que porte le gouvernement sur sa population ?

Se pose alors question de comment les autorités jugent les citoyens. Les hypothèses ne manquent pas : une somme d’individus incapable de se raisonner en période de tension ? Ou trop bête ? Voire les deux.

On pourrait pousser le raisonnement : si nous ne sommes pas assez matures pour entendre une dure réalité (celle donc de l’absence de moyens suffisants pour lutter contre la crise sanitaire liée au Covid-19), est-ce que nous ne serions pas trop immature pour choisir nos représentants ? C’est éventuellement ici que tout pourrait se tenir. Si les plus hautes autorités jugent que le peuple a été assez étourdi pour les mettre au pouvoir, ils pourraient logiquement en déduire que ce dernier ne bénéficie alors pas assez de sagesse pour faire face à cette crise sociale et sanitaire sans précédent. C’est COVID. Pardon. CQFD.

Michaël Capgras - CEO du réseau d'affaires You Work Here

Mon blog professionnel : Le réseau d'affaires pour entrepreneurs et indépendants

Mon compte Twitter : CMichael_fr

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