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Billet de blog 14 août 2017

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Le pouvoir "unique" de la fonction présidentielle

Quel est le lien entre la trilogie le seigneur des anneaux et nos dernières élections présidentielles ? Réponse dans ce billet.

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Illustration 1
Le perron de l'élysée

Le bon sens. Le seigneur des anneaux en est riche. Face au pouvoir absolu contenu au sein d’un anneau, il est décidé, en une heure montre chrono, de le détruire. Certes les forces du mal n’ont jamais été aussi menaçantes et puissantes, mais il est convenu qu’un pouvoir absolu, même entre les mains les plus innocentes, serait un danger aussi important. Car quoi de plus corrupteur qu’un pouvoir quasi sans limites. Il y a évidemment quelques voix pour s’opposer à la destruction de l’anneau mais l’évidence est trop forte : à quoi sert un très grand pouvoir dans le camp du bien si ce dernier ne peut être remis en cause, ne peut être totalement contrôlé. Belle morale. Et une réflexion qui devrait nous inspirer. Ou pas.

Regardons notre 5ème république. Et arrêtons-nous quelques instants sur les dernières élections. Il a été convenu à peu près par tout le monde que l’extrême droite ne pouvait accéder aux affaires. Que cette dernière, une fois accédant au pouvoir, représenterait une menace pour notre démocratie, etc. Ceci parce que la présidence de la république bénéficie d’énormes prérogatives et que des contre-pouvoirs existaient certes mais étaient bien peu face à ce que représentait un parti qui serait à priori, peu respectueux de nos institutions. Une (nouvelle) élection est passée. Est-ce que le formidable pouvoir dont est doté le président de la république a été défait ou limité ? L’analogie s’arrête là. La réalité sera beaucoup moins raisonnable que la fiction. Une comparaison pour le moins savoureuse : la constitution de la 5ème république a été écrite pour et par un homme. Le Général de Gaulle. L’anneau a été conçu pour et par une seule personne : Sauron.

Dans le Seigneur des Anneaux, une fois, tous les éléments posés, la difficile question de l’anneau unique a été réglé rapidement. Certes, il s’est fallu un certain temps entre la décision et la destruction effective du précieux bijou mais nos institutions risqueraient moins (nous ne sommes pas menacés par les orcs de Sauron) mais s’honoreraient tout autant à initier la même réflexion qu’ont menée un magicien, deux êtres humains, un elfe, un nain et 4 hobbits. Il resterait à savoir, pour compléter cette analyse, si ces êtres étaient de même sensibilité politique pour être arrivés à un tel consensus mais ce secret, malheureusement, sera enterré avec l’auteur J.R.R Tolkien.

Michaël Capgras - CEO du réseau d'affaires You Work Here

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