
Toujours cette sempiternelle question : "mais que va t'il se passer ?!" Demain soir, dimanche 18 juin, tout sera joué pour 5 ans. Un peu comme au théâtre. Chaque comédien connait son rôle, son texte, son placement. Oui mais à l'instar du spectacle vivant, les surprises arrivent. Un comédien oublie son texte. Un autre est survolté (alors qu'il ne devrait pas l'être), un rire trop fort parmi le public qui perturbe les comédiens. Dans notre politique à la française, l'après législatives donne en général une bonne idée de l'orientation politique à venir. Mais personne n'est assez prophète pour connaitre le déroulé exacte de l'histoire et surtout si celui-ci va nous plaire.
Pensons à cette fin de législatives 2017. Quoi qu'il arrive, le président Emmanuel Macron est certain d'avoir une majorité. Et qu'il va appliquer son programme (que personne ne connait précisément à part lui peut-être). Cependant une chose peut, on peut le penser, intriguer. Des députés, nous savons à peu près tous comment ils fonctionnent. Ceux-là même qui à 99% sont issus d'un camp politique où ils ont fait leurs classes. Mais quid quand cette histoire s'est écrite en à peine un an ? Des trahisons, des reniements arrivent au sein d'une famille politique. Et l'ancienneté n'est pas une protection. Même un contrat signé non plus. Ce n'est pas Manuel Valls, triste perdant à la primaire du PS et devenu depuis LREM-compatible qui dira le contraire. Bref. Il serait fou de parier, à priori, sur la stabilité de cette nouvelle assemblée nationale. Alors les scénarios sont multiples. Une citation dit: autant de têtes, autant d'avis...
Imaginons que le 1er volet d'ordonnances passe. Bien. Mais ce serait une nouvelle et terrible page de notre histoire que d'imaginer avoir plus de 400 députés godillots 24H/24H. Allez, risquons-nous à des pronostics. Donc le 1er volet travail. Dans une discipline militaire et aussi dû à une certaine inexpérience, l'assemblé majoritaire donne son aval pour les ordonnances. Mais ces députés auront, je veux le croire, accès aux médias eux aussi. Auront probablement des amis, des proches, une famille avec qui discuter et de quoi douter quand la suite arrivera. Peut-être pas aller jusqu'à une fronde mais qui pour le jurer ? Mais quand des profils aussi divers sont réunis, ce qui n'est pas une mauvaise chose mais rassemblés sur l'unique base d'un contrat signé et, plus problématique, associé à une absence totale de visibilité précise sur ce fameux "projet" peut sembler délicat. Un peu comme la nitroglycérine: c'est utile et fiable mais à condition de savoir la manier.
Michaël Capgras - CEO du réseau d'affaires You Work Here
Mon blog professionnel : Le réseau d'affaires pour entrepreneurs et indépendants
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