Il y a parfois à des milliers de kilomètres d’étranges similitudes. Oui, à des mois d'écart, qu'on a l'impression des années maintenant, se jouait l'élection présidentielle américaine. Qui ne se souvient pas de cette campagne hystérique où une candidate démocrate, dite du "système" et surtout désignée comme le pion de la finance se confrontait à Donald Trump ? Ce milliardaire héraut du camp extrémiste républicain. Plus que de la droite dure : la droite de la droite. Sa recette pour redresser le pays ? Exclusion au menu, du libéralisme à volonté et du sexisme au dessert. Personne ne pariait alors qu'un tel candidat puisse être un jour le président de la 1ère puissance mondiale. On connait la suite. Pour contrer cela, le ou plutôt la candidate d'en face n'appelait pas spécialement au rêve. Car le CV d'Hillary Clinton, ancienne femme de président, issue du système, riche ne disposait pas d’un discours ou programme véritablement de rupture. Pas vraiment le genre à faire rêver les classes populaires. La seule raison alors de voter pour le camp démocrate...était la détestation -encore plus grande- du candidat républicain.
Une campagne surréaliste se joua que l'on pouvait imaginer bien loin de la France. Malheureusement une pénélope-gate, des costumes offerts, un désistement élyséen surprise et, patrata, un parallèle inattendu et ô combien désagréable surgit. Nous pouvons maintenant avoir nos élections américaines à la française. Sans doublure, ni sous-titrage. Trump-Le Pen. Clinton-Macron. Risquons-nous même à un Sanders-Mélenchon.
Afin de parfaire ce jeu de mime troublant : les éléments manquants sont en cours ou ne devraient plus tarder : du côté de Le Pen-Trump : une collusion avec les russes. Du côté de Macron-Clinton: la boite mail piratée, une campagne terriblement mauvaise, des gages à la gauche -sans mauvais jeu de mots- au minimum syndical. Peut-être même le moment de parier sur des votes illégaux en faveur de d’Hillary pardon de Macron alors que Marine Le Pen accède aux plus grandes fonctions de l’état. Pour les amoureux de la démocratie, c’est le moment de faire battre le cœur de nos spécificités françaises.
Michaël Capgras - CEO du réseau d'affaires You Work Here
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