Le point sur la situation mondiale
Suite à la pandémie de coronavirus qui a touché le monde entier, l’économie mondiale se prépare à la plus forte recession depuis la Grande Dépression des années 1930, et cherche ainsi à se redresser tant bien que mal. Le Fond Monétaire International (FMI) prévoit que l’économie mondiale pourrait se contracter de presque 3% cette année. Outre les coûts humains croissants, la fermeture des lieux de travail, la perturbation des filières d’approvisionnement et la diminution de la main d’œuvre due à la maladie ou aux décès viennent profondément perturber la production et ainsi, l’économie de nombreux pays.
Le PIB de nombreux pays chute, selon le Bureau national américain de la recherche économique, une récession est une baisse significative de l’activité économique répartie sur l’ensemble de l’économie, qui dure plus que quelques mois et notamment visible dans le PIB réel. Ainsi, dans ses prévisions, le FMI suppose que les pires effets économiques de Covid-19 se feront principalement sentir au cours de ce deuxième trimestre de 2020, avec l’espoir de voir ces effets s’estomper d’ici la fin de l’année. Si la pandémie parvient à être controlée, la chute pourrait être brutale mais avec la levée des restrictions, la croissance pourrait revenir assez rapidement aux niveaux précédents.
Une situation compliquée en France
La pandémie de covid-19 paralyse une grande partie de la France, la crise économique au sein du pays semble donc inévitable. Si le déconfinement progressif annoncé le 11 mai dernier a permis la réouverture de nombreux magasins, et désormais de restaurants, le pays a déjà subi un brutal coup d’arrêt de ses activités et la reprise doit restée encadrée et sous certaines conditions. Pour aider les entreprises à surmonter les difficultés de cette crise, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs, comme les prêts garantis et la possibilité de mettre ses salariés au chômage partiel, même si nombreuses sont les petites entreprises risquant de faire faillite.
Les chiffres sont surprenants et inédits, le nombre de chômeurs a augmenté de 7,1 % sur un mois, soit 246 100 chômeurs supplémentaires, du jamais vu. Selon l’Insee, les dépenses de consommation en biens ont chuté de près de 17,9 % pendant le mois de mars, par rapport à février. Le PIB du pays connait également sa chute la plus brutale depuis la Seconde Guerre Mondiale, ce dernier ayant plongé de 5,8 % au premier trimestre 2020.
Entre le chômage partiel, l’arrêt de l’activité et la perte d’emploi, les français ressentent déjà les effets de la crise. Près de 41% des français estiment que leur situation financière personnelle est déjà touchée par les conséquences économiques de la crise selon une étude menée par Cofidis. Les découverts bancaires augmentent, notamment chez les français qui gagent moins de 3 000 euros par mois, les plus touchés par la crise.
Quel scénario pour sortir de la crise économique ?
Le redressement économique s’annonce « long, difficile et coûteux » a annoncé Bruno Lemaire, ministre de l’économie. Au cours des premiers jours de confinement, les économistes entrevoyaient une reprise assez rapide de l’activité, une fois les commerces rouverts et l’industrie repartie, c’est ce que l’on appelle un scénario en « V ». Cependant, après les mesures de déconfinement récemment mises en place et la reprise de l’activité depuis quelques semaines, ce scénario semble devenir de plus en plus éloigné de la réalité. Le retour immédiat à l’activité économique normale après le confinement n’était donc qu’une illusion. Tout repose donc aujourd’hui sur l’assouplissement progressif des conditions de déconfinement.