cornichonjoufflu (avatar)

cornichonjoufflu

Expert comptable en entreprise

Abonné·e de Mediapart

56 Billets

0 Édition

Billet de blog 18 juin 2010

cornichonjoufflu (avatar)

cornichonjoufflu

Expert comptable en entreprise

Abonné·e de Mediapart

Cachez ces miséres que l'on ne saurait voir.

 J’ai une passion la photographie, et j’ai une grande admiration pour le travail de nombreux grands photoreporters. Aujourd’hui en crise économique et en survie, comme le démontre avec courage le blog de michel puech , les photoreporters continuent avec ténacité et passion de nous informer avec leur regard et leur talent artistique sur le monde d’aujourd’hui. Certains y laissent la vie après s’être impliqué corps et âme dans leur sujet comme christian poveda dont une exposition malheureusement brève retrace le travail dans les gangs du salvador. Parmi ces photoreporters se distingue Lizzie Sadin. Femme et photographe engagée, cette artiste du noir et blanc armée de son objectif attaque de front, avec force et sensibilité les sujets les plus tabous et les plus violents humainement parlant.     

cornichonjoufflu (avatar)

cornichonjoufflu

Expert comptable en entreprise

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’ai une passion la photographie, et j’ai une grande admiration pour le travail de nombreux grands photoreporters. Aujourd’hui en crise économique et en survie, comme le démontre avec courage le blog de michel puech , les photoreporters continuent avec ténacité et passion de nous informer avec leur regard et leur talent artistique sur le monde d’aujourd’hui. Certains y laissent la vie après s’être impliqué corps et âme dans leur sujet comme christian poveda dont une exposition malheureusement brève retrace le travail dans les gangs du salvador.

Parmi ces photoreporters se distingue Lizzie Sadin. Femme et photographe engagée, cette artiste du noir et blanc armée de son objectif attaque de front, avec force et sensibilité les sujets les plus tabous et les plus violents humainement parlant.

Elle nous ouvre les yeux sur ce que l’on souhaite le plus éloigner de nos pensées. Spécialisée dans le reportage social, sa passion, elle a choisie des thèmes difficiles. Fruit d’une intense lutte pour obtenir des autorisations pour forcer les portes de ces lieux inaccessibles ou s’exerce la violence brute et l’atteinte aux droits, Lizzie nous a gratifiés depuis 1992 de plusieurs reportages poignants. Par exemple et cette liste vous montre la puissance des sujets choisis : les mères adolescentes, les Arabes israéliens, le Kosovo après le chaos, l'immigration clandestine, l’obésité des adolescents, les transsexuels, le tourisme sexuel à Madagascar, les mariages précoces des petites filles en Ethiopie, les mineurs étrangers isolés, l'infanticide et l'élimination sélective des petites filles en Inde. Partout ou la souffrance cotoie l'innocence Lizzie peint la pellicule. Puis vînt deux séries de longue haleine, l’une de 3 années sur la violence conjugale, l’autre de huit années laborieuses et difficiles sur le traitement des mineurs en prison. Ce dernier reportage ayant fait l’objet en 2009 d’une publication intitulée "Mineurs en peines", ce portfolio photographique fut récompensé par le Visa d’Or au Festival du Photojournalisme Visa en 2007. « Mineurs en peines » nous mène d’abord au cœur des prisons russes, son travail fut remarqué par Amnesty International. Bouleversée par le sujet, elle décida de poursuivre ce travail avec sa ténacité habituelle du Brésil aux Etats-Unis en passant par le Cambodge, la France, la Suisse, la Colombie, Israël, la Palestine -territoires occupés et Gaza-, l’Inde, et Madagascar. Ainsi Lizzie parvient à pénétrer dans une soixantaine de prisons, dans onze pays différents, toutes ont nécessité des combats âpres avec l’administration qui refuse souvent d’ouvrir les portes de l’information sur ces lieux ou la société met souvent ceux qu’elle ne veut pas voir. Parfois il fallait 14 mois de démarche pour 1h30 de reportage. De son enfance en Tunisie elle a retiré l’esprit de combat, et le gout de la lumière, celle-ci qui deviendra son outil préféré au service de son indignation. Elle l’a fait pénétrer dans l’obscurité des violences les miséres humaines au travers de l’image et touche alors nos cœurs et notre intelligence par la vérité qu’elle met dans son travail. Elle tente de nous rapprocher de ceux que l’on essaie de nous empêcher d’atteindre. Elle tisse des liens et nous confronte a l’altérité, aux violences de nos sociétés. Féministe et écologiste, de gauche et engagée. Ses sujets tournent souvent autour des femmes et de l’enfance. Son combat et sa passion sont aussi le mien. Elle est membre de l’Association des Femmes Journalistes (AFJ) et à ce titre, co-créatrice et organisatrice du Prix Canon /AFJ de la femme photo-reporter décerné à "Visa pour l'image". Cette bourse a pour objectif de promouvoir le travail de femmes photographes et de les aider dans la réalisation de reportages.

A découvrir absolument : http://www.lizzie-sadin.com/

Si vous aimez son travail et souhaitez l'aider n'hésitez pas.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.