Je n’ai jamais pensé grand chose de la méthode qu’Emmanuel Todd invoque pour légitimer, conférer la semblance de la rigueur des sciences, à ses travaux. Je veux dire, ça ne m’a jamais paru plus sérieux de lire des cartes pour convoquer comment, ici, les gens se marient, là comment ils héritent, ou comment ils se reproduisent, étudient ou meurent, au gré des besoins de la démonstration en cours, pour en déduire les affaires du monde, révéler les rouages des sociétés et prédire leur avenir que de lire d’autres cartes, celles de tarot des diseuses de bonne aventure, ou le marc de café, les feuilles de thé ou les étoiles. Ca m’est complètement égal que les devineresses et les astrologues vaquent à leurs affaires ; je pourrais savourer même le pittoresque de la chose, si je n’avais pas une pensée chagrine pour celles et ceux dont l’espoir ou la détresse ou la désolation viennent faire le miel, et les profits, de ces gens.
Il se trouvait que dans ce concert audiovisuel de gens bavards particulièrement mal informés, qui déploient une profusion d’affirmations gratuites, d’assertions infondées, de certitudes trompeuses ou trompées, et surtout, qui multiplient et amassent exagérations et outrances, il y avait Emmanuel Todd, dont l’esprit de contradiction le faisait aller à contre courant, avec son bagage de breloques, cartes, statistiques, baguette magique et poudre de perlimpinpin. Que ses ouvrages ne semblent pas s’appuyer sur des données et des observations vérifiables ; que ses propos soient peu sourcés ; que les travaux évoqués dans ces dits ouvrages le soient vaguement, à grand trait, sans se référer à un point, une démonstration, une analyse précise, telle page, tel paragraphe ; que les notes de toutes façons soient parcimonieuses, avares… tout cela participait à cette impression que décidément le personnage était à ranger dans la catégorie des gens qui parlent à la télé, c’est-à-dire qui ne savent pas vraiment ce qu’ils racontent, qui se donnent en spectacle, sans qu’on sache tout à fait à l’intention de qui, quand on peut de nos jours avoir si facilement accès à tant et tant de travaux, d’études, de recherches, dont la rigueur ne fait que souligner, par contraste, le caractère clownesque et charlatan de ceux-là.
Mais à se lancer dans des démonstrations qui se fondent sur des pitreries pseudo-scientifiques, on aurait quand même pu prédire à Emmanuel Todd, lui qui a un tel goût des prédictions divinatoires, que son édifice d’opinions et de conjectures, de spéculations et de biais de confirmation, était voué à s’écrouler. La chose semble devoir être faite dans ce dernier ouvrage, au titre grandiloquent, forcément, La Défaite de l’Occident. Je passerai outre cette affirmation tout à fait gratuite qui parcourt l’ouvrage, celle qui voudrait que, dans ce projet fou d’invasion de l’Ukraine, la Russie ait déjà « gagné » : elle aura trouvé sa place là où elle était destinée, sur les plateaux de télévision. Je ne m’arrêterais pas non plus sur ces passages extravagants qui s’attachent à comptabiliser les noirs ici, les juifs là, et je ne sais quelles autres personnes catégorisées, pour en déduire je ne sais quelle idée au mieux saugrenue, au pire, diantre… à quoi bon ?
Il y a quand même dans le livre, quelques traits, ce genre de considérations qu’Emmanuel est censé avoir dégotté au labeur de ses « nombreuses années d’études », bien qu’elles semblent, ne lui en déplaise, tout à fait au doigt mouillé : « L'envoi de matériel militaire à l'Ukraine, mais non d'hommes, s'inscrit bien dans la logique de la globalisation. Nous avons, dans un premier temps, fait fabriquer ce dont nous avions besoin par les travailleurs des pays à bas salaire ; dans un second, nous faisons faire la guerre dont nous avons besoin par un pays à bas coût… »[1] ou encore : « Les partis de gauche, sociaux-démocrates ou communistes, s'appuyaient sur des classes ouvrières exploitées. Les partis populistes, eux, s'appuient sur des plèbes dont le niveau de vie dérive largement du travail sous-payé des prolétaires de Chine, du Bangladesh, du Maghreb ou d'ailleurs… »[2]. Idées qui ne reposent sur rien, ni données précises, ni observations vérifiables, parfaitement gratuites, donc, mais tout à fait amusantes et qui auraient méritées d’être posées comme hypothèses d’une étude sérieuse qui se serait attachée à les éprouver, alors qu’elles sont ici sorties du chapeau avec leurs carottes pour clore le débat.
Mais, à part ces quelques traits, et sans relever les propos susmentionnés, il est un point qui semble hanter Emmanuel Todd ces dernières années sur lequel j’aimerais m’arrêter, une certaine aigreur transphobe, qui décidément le travaille, déjà dans son ouvrage précédant et qui semble, là, venir, comme arc-boutant, conforter le déploiement de ses théories dans ce livre présent.
Dénonçant « l’idéologie LGBT »[3] ou « l’idéologie transgenre »[4], notions semblant vouloir épouser la fonction qu’occupait jadis le « lobby gay », machination toxique à laquelle toutes les personnes qui ont le goût des corps de même genre ou de même sexe sont vouées à conspirer dans une entente sournoise et maléfique avec toutes les personnes qui défient l’assignation de genre, Emmanuel Todd pose l’idée que l’affirmation que ferait, d’après lui, l’Occident, « qu’un homme peut devenir une femme et qu’une femme peut devenir un homme »[5] prouve que celui-ci, l’Occident, grand promoteur des droits des personnes transgenres, paradis où celles-ci ne connaissent ni discriminations, ni violences d’Etat, comme chacun sait, ou du moins comme l’historien des plateaux télé semble le croire, voue un « culte du faux »[6], c’est-à-dire que les « démocraties libérales », selon Todd, tenteraient d’établir quelque chose qui ne se peut pas et que le reste du monde, qui n’a pas perdu la raison, regarde comme une hallucination ahurie. L’idée, au-delà d’être grossière et ignorante est aussi tout à fait drôle, à moins que son effet comique ne tienne précisément du fait qu’elle soit, tout de même, à ce point sotte. Et d’ailleurs, poursuit-il dans son raisonnement paranoïaque, si le Japon ou Taïwan se montrent plus tolérants, votent des « lois LGBT »[7], c’est pour satisfaire les Etats-Unis dont ces pays veulent s’assurer la protection[8]. Pire, les Etats-Unis, pays dont certains états sont classés comme « risqués » pour les voyageur·ses LGBTI+ par leur voisin canadien[9] ; pays obsédé à regarder dans les culottes de ses citoyen·nes, dont les autorités comme les miliciens d’extrême droite, censurent, intimident, menacent, parfois armes à la main, qui des livres qui présenteraient sous un jour favorable deux hommes qui s’aiment, qui des spectacles où les interprètes ne porteraient pas les habits assignés à leur sexe… ; ce pays-là, les Etats-Unis donc, en maintenant contre le « bon sens » d’Emmanuel Todd « qu’une femme puisse devenir un homme », repousserait le « reste du monde » qui ne pourrait décidément pas prendre sa parole au sérieux et d’en vouloir pour preuve le fait que le gouvernement Trump soit revenu sur l’accord que celui d’Obama avait négocié avec l’Iran sur le nucléaire. Si vous avez perdu le fil du raisonnement, ce n’est pas vous, rassurez-vous. Conspirationnistes et ratiocinateurs alcoolisés du bar du coin ou des plateaux télé pourront repasser, Emmanuel Todd les regarde depuis son rétroviseur. Que l’Argentine, pays à la pointe des droits des personnes transgenres[10], pardon je voulais dire… pays conquis par « l’idéologie transgenre » ait rejoint les BRICS, ce « reste du monde », semblerait devoir mettre à mal toute la théorie d’Emmanuel Todd, qui veut croire que le « reste du monde » se retrouve dans sa détestation des personnes gays et transgenres, signe, d’ailleurs, de leur vitalité… le plus simple sera donc, pour lui, de ne pas mentionner ces avancées conquises par le pays sud-américain.
Que la détestation des LGBTI+ soient toujours agitées par des pouvoirs en perdition, prêts à tout pour camoufler leur corruption ; qu’elle serve de baromètre pour mesurer comment pouvoir et richesses d’un pays se partagent (comme l’accueil des étrangers ou la liberté de la presse, soit toutes sortes d’indices d’une participation large ou de plus en plus étroite des populations aux prises de décisions et à la distribution des richesses), ne vient pas à l’idée d’Emmanuel Todd, qui préfère savourer les mérites innombrables du « soft power russe »[11], formule qui semble destinée à offrir ses allures bon teint à un vieux délire fasciste d’un pouvoir qui se détache toujours un peu plus de sa société.
Faut-il rappeler ici que le combat des droits des personnes LGBTI+ n’est pas le symptôme d’un effondrement moral des démocraties libérales qui tourneraient à vide, mais bien l’exigence de les confronter avec leurs promesses d’égalité fondamentale, au cœur de leur établissement et de leur légitimité, promesses qui ne seront restées que des mots pour les pauvres, pour les femmes, pour les noir·es, pour les personnes dont l’identité ou le goût diffère, tant et tant d’années… Et c’est bien parce que ces droits sont inscrits dans la promesse de démocratie libérale, que celles et ceux qui ne cherchent jamais qu’à les voir appliqués, se retournent vers la constitution pour ce faire[12]. « L’idéologie LGBT », les « lois LGBT », « l’idéologie transgenre », c’est-à-dire le combat pour les droits de personnes discriminées et persécutées parce qu’elles ont un goût ou une façon, ne sont pas des dérives qui éloigneraient nos sociétés de ce qu’elles sont promises à être, mais des opérations qui revigorent, qui actualisent, qui donnent corps à une société bavarde qu’elles et ils ne font jamais que prendre au mot.
Et même, si les revendications pour les droits des personnes transgenres sont le symptôme de quelque chose, ce ne sera pas d’une division entre telle partie du monde qui les discrimine bien toujours et telle autre qui les persécute. Regardez ce qu’ont en commun ces femmes, ces hommes qui se détournent de la démocratie au Mali, au Niger, en Argentine, jusqu’aux Etats-Unis où le succès de Trump laisse pantois, elles et ils disent la même chose que les LGBTI+ en Occident, mais les femmes, les noir·es, les arabes, les pauvres… à savoir que la démocratie libérale ne tient pas ses promesses, que la mascarade ne prend plus. Le choix de faire taire la démocratie et, avec elle, ses promesses, jeter bébé et eau du bain, ou, au contraire, de les lui rappeler est second, divergence stratégique, différence de foi, face à un même constat qui, bel et bien, court et rassemble le monde.
Mais c’est sur cette assertion qui fonde le raisonnement d’Emmanuel Todd qu’il s’agit quand même de s’attarder davantage, répétons-là dans toute la grossièreté de sa bêtise : « qu’un homme peut devenir une femme et qu’une femme peut devenir un homme »… Elle vient faire écho et balayer d’un geste aussi sexiste que réactionnaire une phrase prononcée il y a longtemps, « on ne naît pas femme, on le devient »… On s’imaginerait que quelque chose qui vient supporter tout le déploiement intellectuel de l’auteur, dans quoi spéculations après spéculations viennent puiser, aurait mérité qu’on lui fasse un sort. Un·e chercheur·e sérieux·se ne pourrait pas ne pas définir les termes fondamentaux sur lesquels s’appuient sa démonstration. Pas Emmanuel Todd qui semble se satisfaire tout à fait de tenir le rôle du pitre. Ce ne sont pourtant pas les études sur le sujet qui manquent. Je veux dire, il n’y a même pas à se pencher.
On peut observer une confusion courante au cœur du tracas homophobe, qui ne distingue pas entre orientation sexuelle et identité sexuelle, où untel serait moins un homme parce qu’il a le goût du corps des hommes ou untel ne pourrait pas aimer le corps des femmes s’il a le goût de ce qui est attribué aux femmes, les habits, un ensemble de comportements plus ou moins indéfinis… On peut voir que la confusion se verrouille parce qu’on assigne un rôle, un comportement, une place, bref une identité à un genre et que la sexualité compte parmi les comportements assignés. En questionnant l’un on inquiète l’édifice où tout doit venir s’emboîter. En cela, un homme perçu comme « masculin » qui aura le goût des hommes comme un homme perçu comme « féminin » qui aura le goût des femmes viendront toujours questionner l’assignation de genre.
C’est une autre confusion qui travaille l’inquiétude transphobe, celle qui appareille genre et sexe. L’idée transphobe est tout à fait drôle parce qu’elle se veut pleine de « bon sens » : il y a deux sexes, à chaque sexe correspond un rôle, ça a toujours été comme ça, les gens qui disent autrement cherchent forcément à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et n’ont décidément pas le sens commun. C’est la croyance, oui, c’est une croyance, d’Emmanuel Todd. Mais cette croyance est mise à l’épreuve quand on cherche à la vérifier. La question du sexe d’abord. La division binaire mâle/femelle ignore les personnes intersexes, 1,7 % de la population, soit autant que les personnes rousses[13]. Si on s’attache à mesurer les taux d’hormones, comme le monde du sport s’en ait pris la fantaisie ces derniers temps, la division est plus floue encore, avec ces corps qui semblaient voués à tomber dans telle ou telle catégorie, mais dont le taux de testostérone ou d’œstrogène contrarie l’assignation[14].
Quant au genre, il est bel et bien une construction, précisément, l’assignation de genre que l’on connaît aujourd’hui et qui semble si évidente, est une riposte occidentale et bourgeoise à la délicatesse des aristocrates qui se coiffaient, se maquillaient et emportaient avec eux leurs maitres de ballet pour affûter leurs corps par l’exercice des pirouettes et des entrechats dans leurs campagnes militaires[15]. L’homme bourgeois vote ; son rapport au corps est fonctionnel et utilitaire et ne connaît pas la grâce[16]. Cela ne veut pas dire que les femmes étaient à l’abri de la discrimination, qui semble vouloir s’avérer dès la préhistoire[17], mais cette distribution des places et des rôles, cette assignation, avec cette farandole de comportements, de goûts et de façons, qui se font identité, sont un fait social occidental qui se sera imposé au reste du monde entre colonisation et globalisation.
Non seulement cette assignation-là de genre est une chose occidentale, ignorante des façons locales[18], mais l’idée même de catégoriser, de médicaliser et pathologiser la sexualité est déjà conception occidentale, venue de pseudo scientifiques qui mirent au point les cases homosexuel, hétérosexuel, et même normalsexuel à l’époque[19]. Et ce sont bien des occidentaux, en premier lieu des évangélistes états-uniens[20], qui intriguent encore aujourd’hui pour déployer leur rhétorique homophobe et transphobe dans ce « reste du monde » quand ils rencontrent des succès plus mitigés dans leur propre pays.
Bref, il n’y a pas ici le monde occidental gagné, c’est-à-dire perdu donc, par « l’idéologie transgenre » et là le « reste du monde ». Des gens qui trouvent du confort dans le pôle mâle ou femelle qui leur est assigné, que leurs corps ou leurs identités coïncident plus ou moins, qu’elles et ils trichotent, maquillent des poils ici, gonflent des muscles là, rallongent ou raccourcissent cheveux, ongles, tissus ; d’autres qui trouvent du confort dans le pôle qui leur est pourtant refusé, et avec quelle brutalité ; comme des gens pour qui l’idée même d’assignation est une tourmente sont partout, en Occident comme dans le « Sud global ». Celles et ceux qui se sentent dérangée·es par des goûts et des façons qui ne les regardent pourtant pas se distribuent, de même, tant en Occident qu’ailleurs. La question ne divise pas le monde en deux.
Et la question n’est pas morale. Une société qui tiendrait ses promesses d’égalité des droits, qui regarderaient ses membres et les prendrait en compte ne serait pas à la dérive, ne prêcherait pas le « culte du faux ». Celles et ceux qui questionnent genre et sexe, qui pointent ce que les catégories ont d’infondé sont bien moins halluciné·es que celles et eux qui se raccrochent, luttent et s’obstinent à ne surtout pas savoir. L’empirisme de la démarche, son exigence, ne peut pas mettre à mal une société, mais bien la renforcer.
D’où viendrait cette idée qui voudrait qu’en accordant à celles et ceux, ne serait-ce que la courtoisie qu’elles et ils accordent aux autres, celle de les laisser tranquilles, le monde se trouverait déstabilisé ? Et quel serait ce monde qui commencerait à choisir à qui les droits qu’il accorde s’appliquent et en fonction de quoi ? Qui sortira peu à peu du champ où ces droits s’opposent, cette minorité qu’on ne comprend décidément pas, puis cette autre, et puis là, et ici ?
Et puis, quand même, que serait une société qui ne pourrait plus contrarier ce qu’elle tient pour évident, qui irait, de croyances en préjugés, sans jamais se laisser rattraper par ce sur quoi elle pourrait buter, la réalité ? Venant de quelqu’un qui prétend inscrire ses trouvailles dans la démarche scientifique, la chose tient forcément du grotesque.
En se focalisant sur les personnes transgenres, en contaminant ses raisonnements sur le féminisme, sur l’Ukraine, mais encore, permettez, sur l’avenir du monde de son obsession transphobe, Emmanuel Todd non seulement participe à maintenir des peurs, des incompréhensions, des confusions qui touchent à l’intime et provoque le réflexe d’aller fouiner l’intimité des autres, mais surtout il démontre la fumisterie d’une entreprise qui ne se sera décidément jamais attachée à recueillir données et observations mais bien à confirmer biais, préjugés et phobies ignorantes que la profusion de tours et de trucages de magicien pseudo-scientifique auxquels il a recours ne parvient décidément pas à cacher.
[1] P. 247 La version numérique à ma disposition n’étant pas numérotée, je fais partir la pagination à la 1ere de couverture.
[2] P. 245.
[3] P. 256.
[4] P. 259.
[5] Ibid.
[6] Ibid.
[7] p. 257.
[8] Le délire court toute la p. 258.
[9] Cf https://www.advocate.com/news/canada-travel-advisory-lgbtq
[10] https://en.wikipedia.org/wiki/Transgender_rights_in_Argentina
[11] p. 255.
[12] Cf Eric Foner, The Second Founding, W.H. Norton & Company, 2019, qui démontre comment, aux Etats-Unis, la ségrégation à l’école aura cessé ou le mariage entre personnes de même sexe aura été reconnu en s’appuyant sur le 14e amendement de la Constitution.
[13] https://www.amnesty.org/en/latest/news/2018/10/its-intersex-awareness-day-here-are-5-myths-we-need-to-shatter/
[14] On a en tête la souffrance de l’athlète Caster Semenya dont le taux de testostérone ne convenait pas aux autorités du monde de l’athlétisme cf https://edition.cnn.com/2023/11/06/sport/caster-semenya-totestosterone-limits-world-athletics-spt-intl/index.html
[15] Cf par ex la biographie du seul homme noir qui aura prétendu dirigé l’Opéra de Paris, Joseph Bologne, Gabriel Banat, The Chevalier de Saint-Georges, Pendragon Press, New York, 2006, p. 34.
[16] Cf par ex. Hélène Marquié, Des “ dieux de la danse ” aux “ affreuses danseuses du sexe masculin ” : Évolution des normes de genre dans la critique de danse à la période romantique in Masculin/Féminin dans la presse du XIXe siècle, dir. C. Planté et M.-.E. Thérenty, Presses Universitaires de Lyon, 2022, pp. 183-99.
[17] https://www.huffingtonpost.fr/science/article/les-femmes-ont-toujours-ete-moins-bien-traite-que-les-hommes-et-cela-expliquerait-leur-difference-de-taille_228403.html
[18] On peut voir comment les Onnagatas, ces hommes qui jouaient le rôle des femmes dans les pièces Kabuki ont perdu leur places proéminentes au moment de l’occidentalisation du Japon par ex. à la période Meji (1868-1912) cf Julie A. Iezzi, Kabuki: superheroes and femmes fatales in A History of Japanese Theatre, ed. Jonah Salz, Cambridge University Press, 2016, p. 129.
[19] Cf par ex une petite synthèse de recherches de Régis Schlagdenhauffen in La Lettre de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales, n° 82, mai 2015.
[20] Cf par ex https://foreignpolicy.com/2023/03/19/africa-uganda-evangelicals-homophobia-antigay-bill/