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26 Mars 1871
Les communications officielles, les affiches, le journal, sont signées par les Communeux à présent, forcément, puisqu’ils tiennent dans les mains les pouvoirs de la ville. Le Cri du Peuple note la chose dès les premières proclamations : « On remarque qu’elles sortent de l’imprimerie nationale ». Ce détail fait déjà tout.
Dans le Journal officiel qui publiait encore il y a peu les décrets qui supprimaient les journaux républicains et menaçait de représailles les partisans de la Commune, et qui distribue aujourd’hui la parole communeuse, un passage surprend. Avec le but de convaincre, les Communeux font appel à une idée qui s’est perdue tout à fait aujourd’hui et qui tenait la révolution de 1789 pour une victoire de la bourgeoisie, un mouvement d’émancipation inachevé qui exigeait de gagner les plus pauvres encore : « La bourgeoisie, leur aînée, qui a accompli son émancipation il y a plus de trois quarts de siècles, qui les a précédés dans la voie de la révolution, ne comprend-elle pas aujourd’hui que le tour de l’émancipation du prolétariat est arrivé ? ».
Avec la naïveté de ceux qui croient leur cause juste, les républicains et les socialistes font le pari que leur projet s’imposera forcément. Malheureusement, rien ne dit que dans le jeu politique, les idées l’emportent sur des intérêts bien trop concrets pour se laissés balayés.
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