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28 Mars 1871
Le Petit Journal décrit la journée du vote, un soleil chaud, « des promeneurs sur toutes les places, dans toutes les rues de fraiches toilettes de femmes, des cafés regorgeant de consommateurs, des boutiques pavoisées de leurs plus beaux étalages ».
Jule Vallès prend sa plume et écrit dans Le Cri du Peuple : « Quoi qu’il arrive, dussions-nous être de nouveau vaincus et mourir demain, notre génération est consolée ! – Nous sommes payés de vingt ans de défaite et d’angoisses. » et se laisse emporter par une émotion qu’il ne reconnaît pas après tant d’années de répression : « Embrasse-moi camarade, qui as, comme moi, les cheveux gris ! Et toi, marmot, qui joues aux billes derrière les barricades, viens que je t’embrasse aussi ! ».
Plus loin le quotidien décrit l’ambiance selon les arrondissements de Paris. Dans ceux bourgeois, on note : « peu d’empressement », parfois, comme dans le seizième : « pas de candidats opposés aux membres de la municipalité actuelle ». Dans les quartiers populaires, au contraire, on remarque une « affluence d’électeurs ». On énumère les candidats partisans de la Commune dont on pense qu’ils ont « des chances ». Dans le Petit Journal on apprend que les partisans de la Commune emportent le vote, dans certains arrondissements, « à une très forte majorité ».
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