Pour ne plus marcher
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J’ai marché
la solitude
du songe
la pluie
en dedans
l’ombre de mon ombre
et les derniers vestiges
de ma personnalité d’antan
s’effondraient avec
la colonne des vies
passées à t’attendre
.
J’ai marché
ta tombe
au regard louché
le feu de tes yeux
sans accalmies
et mes sandales
ont brûlé
du jeu de nos guerres
intempestives et chaudes
à la pointe du silence
.
J’ai marché
le fond de ma vallée
sans les anges du puits
et la panse de la terre
me digérait lentement
mes restes de rêves inassouvis
l’odeur de mes fleurs impossibles
la très longue nuit des morts
la métrique incomplète du crachat
.
J’ai marché
quelques ivrognes orphelins
de leurs mains
de la musique des doigts
qui claquent et qui appellent
des femmes qui ne répondent pas
à ces amours emplis de ces trop vite
et des miroirs lacérés par le vague
écho des folies du millier sous la peau
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Et j’ai marché
pour ne plus marcher
je me suis mis à quatre pattes
infiniment priant aux côtés
de ces chiens m’aboyant
les dernières poésies du jour
aux côtés de ces chiens
jusqu’à terre m’abaissant
dans l’inutile des n’osant
rien pour elle et j’ai marché
pour ne plus marcher
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Pour ne plus marcher