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Billet de blog 7 février 2021

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Au rouge vif (traduction du poème de Victor Valera Mora)

Al rojo vivo est un poème de Victor Valera Mora, dit "el Chino", auteur vénézuélien, extrait de son recueil Los días de nuestra vida (1963 – 1970).

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Al rojo vivo

Porque jamás fuimos alegres

ningún amor

pudo hacernos bondadosos

pero dónde está la causa

Sean los vientos alisios del sureste

que barren la extendida piel de tierra firme

me niego a creerlo

Sean bastardos los tres árboles de la sangre

escupo y niego semejante acusación

Es el hambre sistemática la ultrajante pobreza

la camada de perros que nos patean el corazón

empujándonos hacia la miseria más espantosa

Si ayer éramos pequeños y confundidos

si fuimos violentados

si cuatro años de fuego bastan para hacernos hombres

entonces somos justos

y es una locura decir adiós a las armas

cuando podemos levantarnos más alto

que la corona de los déspotas

por voluntad de esas mismas armas

En septiembre de 1964

Venezuela crepita al rojo vivo

y el poeta saluda a sus camaradas combatientes

Au rouge vif

Parce que jamais nous n'avons été heureux

aucun amour

n'a pu nous emplir de bonté

mais où est la cause

Que les vents alizés du sud-est soient ceux

que balaient la grande peau de terre ferme

je refuse d'y croire

Que les trois arbres du sang soient des bâtards

je vomis et rejette une telle accusation

C'est la faim systématique l’outrageante pauvreté

la portée de chiens qui nous piétine le cœur

et nous pousse vers la misère la plus dégoûtante

Si hier nous étions petits et confus

qu'on s'est fait violenter

et si quatre ans passés dans le feu nous suffisent pour devenir des hommes

alors nous sommes justes

c'est folie d'abandonner les armes

nous pouvons nous soulever bien plus haut

que les couronnes des despotes

par la volonté de ces armes

En septembre de 1964

Le Venezuela crépite d'un rouge vif

et le poète salue ses camarades combattants

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