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Billet de blog 8 février 2021

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La ville qui se tortille (traduction d'un poème de Gustavo Pereira)

Ciudad que se retuerce est un poème de Gustavo Pereira, auteur vénézuélien, extrait de son recueil Preparativos de viaje (1964).

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            Ciudad que se retuerce

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Por las noches me pierdo

en esta ciudad que amo todos los días,

en esta ciudad que se retuerce en mis labios,

en esta ciudad que me lleva, besuqueándome mientras camino

.

Me golpea

                    me hala

Cada palabra que pongo es una bofetada que me da

Me hace tragar las canciones, me suelta sus policías

Todos los sueños los ha perdido y se ha quedado sin confines

Todas las luces las ha quebrado y se ha quedado a oscuras

Todos los perros los ha acuchillado y se ha quedado sin aullidos

Todas las trompetas las ha torcido y se ha quedado sin fulgor

.

Pobre ciudad mía, pobre ciudad desnuda

Pobre bajo los impulsos de su alma

                                              Con goznes de su rabia

Pobre con sus calles sin sueño

sin visiones

y sin perros

Pobre ciudad que espera mil brazos

tendida en la cama de su pobre cariño.

.

.

             La ville qui se tortille

.

.

La nuit je me perds

dans cette ville que j'aime tous les jours

dans cette ville qui se tortille sous mes lèvres

dans cette ville qui m’emporte, me bécote quand je marche

.

Elle me frappe

                          m'attire

Chaque mot que je place est une claque qu'elle me donne

Elle me fait bouffer des chansons, me lâche ses policiers

Tous les rêves elle les a perdus et elle est restée sans confins

Toutes les lumières elle les a brisées et elle est restée dans le noir

Tous les chiens elle les a égorgés et elle est restée sans hurlements

Toutes les trompettes elle les a tordues et elle est restée sans éclat

.

Ma pauvre ville, pauvre ville toute nue

Pauvre sous les élans de son âme

                                                   avec les gonds de sa rage

Pauvre avec ses rues sans rêve

sans vision

et sans chien

Pauvre ville qui attend mille bras

étendue dans le lit de sa pauvre tendresse.

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Le fichier pdf: la-ville-qui-se-tortille-traduction (pdf, 50.8 kB)

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