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Billet de blog 9 février 2021

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Delirium (traduction d'un poème d'Orlando Pichardo)

Delirium est un poème d'Orlando Pichardo, auteur vénézuélien, extrait de son recueil Delamar (1983).

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Delirium

Hay noches inconclusas

noches de ebriedades sin fondo

Terribles como esos recuerdos

que latiguean el alma

Noches cuadradas

como el papel que soporta nuestras ansias

Noches

sólo noche

y esta aplastante soledad que fractura el alba

Existe en tu tierra un volcán que enciende mis horas

y tu cara sacude el invierno de esta fría Europa

Otro es el camino que busco

sin embargo

el que hoy recorro me deslumbra

¡Ah!, cuadradas penas

desbordados amaneceres que saludan mi delirio

Los veo llegar

camaradas de penas

Los veo venir y mi desconsuelo se convierte en vuelo

¡Bienvenidos sean pájaros del insomnio!

vuelven conmigo en esta noche de elaborados infortunios

Caven la fosa

desgarren para siempre estas torpes cortinas

de mi existencia

Aquí está la palabra perseguida por mi degollar perenne

Hoy salen de mí las arañas infernales del desvarío

mas siempre hay una posibilidad

Te amo en este vino que inunda mi garganta.

Delirium

Il y a des nuits inachevées

nuits d'ébriétés sans fond

Terribles comme ces souvenirs

qui s'abattent sur mon âme

Nuits carrées

comme le papier qui supporte nos nausées

Nuits

juste nuit

et cette solitude écrasante qui fracture l'aube

En ton pays vit un volcan qui ranime mes heures

et ton visage secoue l'hiver de cette froide Europe

Je cherche un autre chemin

cependant

celui que j'arpente aujourd'hui m'aveugle

Ah!, peines carrées

les aurores débordent pour saluer mon délire

Je les vois arriver

camarades de chagrins

Je les vois s'approcher et mon désespoir veut s'envoler

Soyez les bienvenus oiseaux de l'insomnie!

ils volent avec moi en cette nuit d'infortunes élaborées

Creusent la fosse

déchirent pour toujours le voile maladroit

de mon existence

Ici se trouve la parole en prise avec ma gorge tranchée éternellement

Aujourd'hui s'échappent les araignées infernales du vertige

il y a pourtant encore une possibilité

Je t'aime dans ce vin qui inonde ma trachée. 

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