Delirium
Hay noches inconclusas
noches de ebriedades sin fondo
Terribles como esos recuerdos
que latiguean el alma
Noches cuadradas
como el papel que soporta nuestras ansias
Noches
sólo noche
y esta aplastante soledad que fractura el alba
Existe en tu tierra un volcán que enciende mis horas
y tu cara sacude el invierno de esta fría Europa
Otro es el camino que busco
sin embargo
el que hoy recorro me deslumbra
¡Ah!, cuadradas penas
desbordados amaneceres que saludan mi delirio
Los veo llegar
camaradas de penas
Los veo venir y mi desconsuelo se convierte en vuelo
¡Bienvenidos sean pájaros del insomnio!
vuelven conmigo en esta noche de elaborados infortunios
Caven la fosa
desgarren para siempre estas torpes cortinas
de mi existencia
Aquí está la palabra perseguida por mi degollar perenne
Hoy salen de mí las arañas infernales del desvarío
mas siempre hay una posibilidad
Te amo en este vino que inunda mi garganta.
Delirium
Il y a des nuits inachevées
nuits d'ébriétés sans fond
Terribles comme ces souvenirs
qui s'abattent sur mon âme
Nuits carrées
comme le papier qui supporte nos nausées
Nuits
juste nuit
et cette solitude écrasante qui fracture l'aube
En ton pays vit un volcan qui ranime mes heures
et ton visage secoue l'hiver de cette froide Europe
Je cherche un autre chemin
cependant
celui que j'arpente aujourd'hui m'aveugle
Ah!, peines carrées
les aurores débordent pour saluer mon délire
Je les vois arriver
camarades de chagrins
Je les vois s'approcher et mon désespoir veut s'envoler
Soyez les bienvenus oiseaux de l'insomnie!
ils volent avec moi en cette nuit d'infortunes élaborées
Creusent la fosse
déchirent pour toujours le voile maladroit
de mon existence
Ici se trouve la parole en prise avec ma gorge tranchée éternellement
Aujourd'hui s'échappent les araignées infernales du vertige
il y a pourtant encore une possibilité
Je t'aime dans ce vin qui inonde ma trachée.