Pleine Ombre
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La vie nous tient à la chaîne malgré tout les horreurs
qui frappent la poitrine et joueuse la ride prospère en nous
où ça déborde ici et là de la pharmacie
plein le trottoir notre ombre
et la fleur en flamme d’un soleil,
sans jour lui appartenant court encore
le long d’un mur.
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Qu’un enfer en guise de fête,
nous savons des tragédies d’hier et
demain viendra la lame entre les côtes,
demain viendra l’obscure main des morts,
nous attendons
la pierre comme un chagrin attend
larme et l’horizon se troublant
d’une croix et le bois, le fer, le clou…
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Nous, c’est ce rien dit-elle,
un funambule de papier
qu’un soldat en faussaire
une pyramide dans la viande
où nous saurons dessiner, la boue,
nous n’aurons plus de yeux
plus de ténèbres, plus d’ombre
mais son reflet échappé.
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Pleine Ombre