Lune dérobée
Toi qui navigues sur l’autre moitié de ce monde
la vibration perdue de voiles impossibles
la mer engloutit ton haleine vagabonde
Ton reflet se noie à la surface indicible
Lune, oiseau sans terre depuis les premiers temps
ou clarté n’en finissant plus que par la fête
Vois la mer qui étire ses bras de tempête
et sa main tumultueuse est là qui t’attend
Ses galops enchaînés secouent l’écume noire
Les flots s’élèvent sans jamais t’étreindre, Soir
de robe étoilée comme à ta fuite un pardon
Des doigts ennuagés t’effleurent te caressent
ou larmes des dieux enfantées par la tendresse,
Lune, oiseau-mystère depuis ton abandon…
 
                 
             
            