Absence
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Tu n’étais pas là,
qu’un rêve t’avait empêcher,
comme la première faute,
là où une première bête
avant le premier dieu, mourrait.
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J’ignorais ton monde,
qu’une seconde d’éternité
suffisait pour le détruire.
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Où ton regard est passé
mon chemin s’est fracassé,
il n’y a plus rien,
au gré de nos mascarades,
au gré de nos chagrins.
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De pierre en pierre,
d’humble en humble,
qu’un millimètre nous sépare,
mais tu sentais mourir
et le matin et le soir,
les deux bouts de l’étoile,
des zéniths superposés tout contre
nos corps malmenés par la braise et le lointain.
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La tâche revenait à métisser
le fol avril,
ces indeterminités printanières,
des fleurs indomptées,
des sauvageonnes perdues
au milieu des parterres de béton meublé,
où tu n’étais pas là.
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Mes sottes prières ne riaient plus,
de ce côté de l’antimonde,
la patience des derniers combats,
où tout est à refaire,
la peau des arbres,
la neige des oiseaux,
le nez des montagnes,
à la face de leurs cachots,
de leurs tortures, leurs assassinats,
ces miroirs posés là en guise d’humanité,
et nos peuples unis agenouillés par le bruit des médailles.
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Tu n’étais plus là,
la chair a fait son époque,
son esprit lui est concomitant
quand l’enfer n’est,
qu’une antichambre à la vie,
la pièce d’à côté
et l’absence.
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Absence