Tu chuchotes encore
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De n’être rien
que le reflet de mon ombre
je l’ai cru
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L’infini de son mouvement
m’a convaincu
de l’infini du mien
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L’éternité n’est pas dans l’ordre des dieux
chaque seconde elles et ils meurent
chaque seconde nous mourons
chaque seconde nous naissons
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L’infini du mouvement de mon ombre
m’a convaincu
que je faisais erreur
.
J’ai marché avec elle trop de temps pour
m’apercevoir que ce qui est en haut est moins
que ce qui est en bas
.
Alors j’ai cessé d’étudier
m’approcher du non-savoir
pour entendre davantage
les élémentaires oiseaux
qui chantent mieux que mon âme
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Et dans le ciel j’ai vu le bas filet des
luminaires bourgeois insipides
me regarder de travers
mais je m’en fichais
.
Je voulais me rapprocher d’une tombe
revoir ce bout de marbre et le nom inscrit
mais tout est parti
- définitivement parti -
le vent et l’eau n’ont pas pardonné
à ma flamme
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Je voulais me rapprocher du sol
alors je me suis jeté à terre
recroquevillé comme un nouveau né
la boue m’a noyé de son étreinte
trop froide
.
Mon ombre tu chuchotes encore
et je sais les rêves d’abandons
de disparitions
me saisir pour ne me lâcher
jamais
.
Mais mon ombre tu chuchotes encore
j’entends ton rire et le son de ma voix
l’enfant que j’étais et celui qui demeure
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Mais mon ombre tu chuchotes encore…
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