Sanctuaire
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à la mémoire de Lautaro
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Qu’un grand lion noir
a posé sa patte
sur ce monde étriqué.
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J’raconte d’érèbiques transferts
amarrés à des marées
où nos armes nos drapeaux,
resteront là sous l’anathème
comme un vitraille de plus,
un treizième boulot.
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Qu’un nuage transpiré,
dans la tête de Bachelard,
qu’un protothème ou dragon
entre mes mains mon rire,
insaisissable où ma tête
à bout du flambeau
crache d’impossibles rouleaux.
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Quand je voudrais sourire
quand je voudrais soupir,
je vois des sanglots
dans l’averse de toi mon ombre,
Lautaro, Lautaro.
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Tu vis par-delà les élémentaires fonctions
biologiques d’une humanité en guerre incontestablement
permanente contre ses peuples,
tu vis pour ta mère, ta soeur, tes frères
en nos coeurs anarchiquement étoilés
par des taquineries bien à toi.
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Sanctuaire