Les personnes qui exploitent sans limite leurs semblables sont proprement inhumaines. Elles dysfonctionnent psychiquement ; cela ne fait pas de doute.
Mais, est-ce que chacun(e) se rend bien compte qu'il est criminel de laisser autant de pouvoir à des humains pas humains ?... Quelle est la petite voix malsaine qui nous amène à penser, malgré toutes les évidences, que cela n'est pas si grave que ça... Qu'on peut continuer comme cela à marcher sur la tête ?
C'est bien sûr totalement inacceptable socialement ; mais, de plus, cela mène au désastre collectif puisque l'intérêt commun devient le dernier des soucis.
Dans la gestion collective des biens communs, je vois surtout deux grosses priorités :
- les besoins sociaux et les projets pour y répondre,
- les arbitrages conflictuels.
Mais aussi bien pour les jurys de justice que la constitution des organes exécutifs, je privilégierais le tirage au sort dans un panel excluant les personnes qui n'ont ont manifestement pas la maturité, mais en laissant ouvert l'expression de toutes les tendances humaines et idéologiques.
Je suis formellement défavorable aux élections, à son marketing. Les plus capables d'entre nous se présentent rarement. Il ne reste le plus souvent que les incapables qui ne doutent pas d'eux-mêmes et sont si facilement instrumentalisés par les lobbies de toutes sortes : économiques, communautaires ou confessionnelles.
N’obligeons pas les personnes valables à devoir défiler sur un podium, comme pour un casting !
En les désignant d'office, les personnes ne restent pas éternellement à leur poste de responsabilité - ne s'y accrochent pas comme des sangsues. Les personnes vraiment capables - sincères, compétentes, ouvertes et exigeantes - éviteront que les décisions basculent dans le ridicule à cause des inévitables idiot(e)s sont juste persuadées d'être capables mais ne le sont pas dans les faits...
La démocratie inclus un "service civique" obligatoire de participation à la gestion sociale collective. Sinon la démocratie reste un vœu pieux, tant que les consciences n'auront pas suffisamment évoluées.Et, ce n'est effectivement pas avec le bourrage de crâne médiatique, éducatif et phallocratique actuel que les consciences vont bien bouger.
A un moment donné, nous devrons toutes et tous relever les manches et participer...
Il n’y aura pas vraiment de problème pour le faire, si on ne resserre pas les mêmes recettes foireuses qui ont conduit au marasme actuel :
- les élections,
- l'argent dette,
- les clivages idéologiques, et,
- l'espoir vain de "dominer" quoique ce soit ou qui que ce soit.
La vie relève de l'évolution permanente, et de la recherche croissante d'harmonie.
L'argent doit faciliter la circulation des biens dans la gratitude envers celles et ceux qui les produisent. Et, les investissements collectifs doivent reposer sur des dons ou apports volontaires temporaires ou définitifs et ne permettre aucune espèce d'appropriation personnelle.
Ces réflexions sont inspirées par l’article suivant que je recommande :

https://blogs.mediapart.fr/franc-serres/blog/030722/quest-ce-que-le-capitaliste-au-dela-de-la-frontiere-tronquee-gauche-droite