Un parallèle saisissant
La tentative avortée d’obtention des pleins pouvoirs, à travers l’instauration de la loi maritale en Corée du Sud, en plein vote empêchée du budget 2025, fait étrangement écho à une situation concomitante en France.
En effet, un parallèle saisissant peut être établi entre :
• Concernant la situation en Corée du Sud :
https://www.mediapart.fr/journal/international/041224/la-loi-martiale-en-coree-du-sud-reveille-le-spectre-des-dictatures-passees
• Concernant la situation en France :
https://www.mediapart.fr/journal/politique/031224/emmanuel-macron-est-incapable-de-se-representer-la-fin-de-son-pouvoir
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Le totalitarisme ne se met pas en place d’un coup
« À force de faire de l’état d’urgence le fonctionnement ordinaire de nos démocraties, nos régimes de démocratie libérale finissent par être vidés de toute substance. »
https://blogs.mediapart.fr/culturenature71/blog/211023/la-confusion-francaise-entre-republique-et-democratie-nous-joue-de-sales-tours
Après les lois anti-covid qui ont été un fabuleux prétexte pour piétiner les libertés publiques
Après les votes conservateurs des peuples sud-coréen d’une part et français d’autre part
Le chemin est préparé pour la consécration des autocrates en puissance que sont Yoon Suk Yeol, en Corée du Sud et Emmanuel Macron, en France.
Ces présidents de la République actuel savent parfaitement ce que veut le peuple. Ils peuvent ainsi agir « au nom du peuple ». Si toute fois ils peuvent prendre la précaution préalable de lui enlever tout droit de parole.
Pour que le système capitaliste perdure, faut-il vraiment, à ce point, serrer la visse ?
Les institutions, toutes démocratiques qu’elles puissent être sont établies au sein de l’économie capitaliste, qu'elle soit d’État ou dite « libérale » (mais n’est-ce pas là aussi une lourde confusion ?). Elles ont, plus ou moins implicitement, en charge d'éliminer les phénomènes sociaux naturels anticapitalistes (et, finalement toute vie sociale et peut-être in fine toute vie sur Terre), dès qu’ils commencent à menacer le système ?
A l’heure où il s’agit de partager des ressources en cours d’épuisement ou de l’argent que l’avarice à concentrée de manière outrancière, les décideurs contrariés perdent quelque peu patience.
Un petit conflit par ici, une gentille loi martiale par là…
Cela ne relève guère des bonnes manières en société !
Lire également : Le totalitarisme, stade ultime du capitalisme ? par Fréderic Lordon https://shs.cairn.info/revue-cites-2010-1-page-127?lang=fr