Moralité à double visage
Côté face, Michel Barnier a plutôt une « bonne gueule ».
A l’époque, député le plus jeune de France. 51 mandats politiques, depuis lors.
Dont plusieurs postes de ministres et deux mandats comme commissaire européen.
Un CV qui en jette, comme on dit.
Côté pile, ça sent le fric (qui a dit qu’il n’avait pas d’odeur ?) et la très vielle France, qui comme chacun le sait ne sent pas toujours très bon…
Ces mandats de ministres étaient sous les (très) réactionnaires Chirac et Sarkozy, réputés pour leurs escroqueries financières, notamment électorales.
Comme Macro se fut un jeune-vœux en politique.
Un "Bardella", en quelque sorte, en un peu plus consistant…
Le côté face, la bonne petite gueule - à la Macron ou à la Delon - c’est bon pour le spectacle.
Le côté pile, c’est à la justice trop souvent qu'il appartient de le révéler au grand jour.
Le directeur de cabinet de Barnier, un certain Jérôme Fournel -moins belle gueule, c’est pourquoi les coulisses lui sont réservées…
Ce « dircab » pour les intimes, est étroitement mêlé à l’affaire de fraudes fiscale et sociale du PSG, via un ex-député macroniste et un champion toute catégorie de la bonne petite gueule, Gérard… Darmanin. Dont ledit Jérôme Fournel était à l’époque le « dircab ».
https://www.mediapart.fr/journal/france/080924/affaire-psg-la-justice-obtient-des-sms-de-darmanin-qui-confirment-son-implication
Ces liens de complaisance où la complicité restent toujours à prouver, malgré les faits.
Les propos ultraréactionnaires
En effet, les escroqueries des bonnes gueules sont toujours celles de leur entourage et jamais les leurs (C’te bonne blague !)
Par contre des propos ultraréactionnaires ont été bien entendus de la bouche même de Barnier. Il y a d’ailleurs fort à penser – que comme Trump, outre Atlantique – il en est extrêmement fier.
Comment font ces gens – certes âgés – pour essayer de convaincre tout le monde que des êtres humains qui n’ont pas la même couleur de peau que la nôtre sont des monstres et que les différences de croyances méritent encore la sentence du bucher ?
Comment de tels dinosaures de la vie publique font-ils pour survivre en plein réchauffement climatique ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont la peau dure.
La consanguinité avec les magnats qui détiennent les media est à leur avantage ; mais pour combien de temps encore ?
Nous avons tous appris en biologie que la consanguinité constituait à termes un handicap rédhibitoire …
Cette bonne vieille culture patriarcale
Mine de rien, elle-aussi, elle a eu la peau dure.
Les anthropologues font remonter sa jeunesse à l’ère néolithique. Ce qui lui confère une espérance de vue des plus remarquables.
Cette culture mâle, au sang chaud, a disposé du fer pour forger les armes de sa domination sans merci. Armes qui n’ont cessé de se perfectionner…
Et dont l’État souverain, seul détenteur de la violence légitime, est un pilier fort.
Tous ces hommes d’État – et ces femmes – sont les fiers détenteurs d’un pouvoir arraché de longue date sur la communauté, la nature… Et notre humanité à toutes et à toutes.
Qui aujourd’hui ne dispose pas de bonnes raisons de détester au plus haut point cette bonne vieille culture patriarcale ?
Une agonie trop longue
A une domination longue correspond aussi une agonie qui traine en longueur…
Les tristes gesticulations d’un Macron - qui n’hésite pas à se cacher derrière un ainé pour réaliser son attentat à la pudeur démocratique - font partie de ces grimaces qu’offrent le spectacle peu ragoûtant d’une agonie morale télévisée.
Le jeune patriarche, accroché à la domination, n’hésite pas à commettre sur scène les actes les plus obscènes, les plus contre nature.
Il collectionne depuis le début de son mandat les facéties de sa décrépitude publique.