Je suis écologue et agriculteur et je vois mon « outil de travail » saccagé par les procédés (pesticides, concurrence déloyale, individualisme glacial…) promus par l’hégémonie post-industrielle des marchés financiers.
Bien que je ne sois pas économiste, je suis conduit inéluctablement à aborder ce sujet, qui au reste nous concerne tous, en tant qu’acteur (trop souvent à notre insu) de cette économie nihiliste.
Des économistes dans le monde entier – et, notamment Thomas Porcher[1], en France – ne cessent de prouver qu’une économie refondée est éminemment souhaitable et parfaitement possible. Aux États-Unis, cette perspective est portée, encore plus radicalement, par Raj Patel[2].
Des individus sans vergogne, des multinationales au poids écrasant et des mentalités d’un autre âge imposent LEUR loi, issue d’aucun consensus et méprisant superbement toutes les conséquences engendrées.
Et, pourtant,
Des centaines – bientôt des milliers - de satellites nous donnent instantanément en spectacle[3] les invraisemblables transformations en cours.
Et, pourtant,
Des millions – bientôt des milliards – d’entre nous se sont engagés de tout cœur dans la voie de la paix et de la bienveillance sur notre si elle planète. Au sein d’une humanité dont on crie à tort l’inaptitude à trouver son équilibre.
La mise en œuvre d’une économie sensée, respectueuse du vivant, au service de la société - et, non l’inverse, - nous attend. Et, cela commence évidemment par la production de vivres, d’énergie, de produits manufacturés nécessaires et accessibles à tous ; mais, aussi, de connaissances, d’informations, de soins, d’œuvres artistiques et d’idées.
Chacune, chacun pourrait y apporter sa part ; je vous l’assure !
Sortir dignement de l’esclavage économique, en arrêtant de nier la réalité, de négocier le non négociable.
En sortant de la dépression où une telle réalité nous plonge.
En acceptant de partir de ces réalités, bien tangibles, pour entrer dans des réalisations fécondes en permaculture, agriculture vivante, en process de productions conçues pour s’inscrire dans des cycles du vivant. En soignant les corps tout autant que les cœurs. En unifiant les moyens et les fins…
En tant juste humains, certes de manière bien imparfaite, mais audacieuse et sincère.
Yves Robert, écologue et auteur
https://www.editions-maia.com/livre/prendre-pleinement-part-a-la-vie/
https://www.simply-crowd.com/produit/chance/
[1] Thomas Porcher est un économiste membre du collectif Les économistes atterrés. Voir cet interview : Un vrai débat est-il possible en économie ? https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/161222/un-vrai-debat-est-il-possible-en-economie
[2] https://www.youtube.com/watch?v=goY_p0Tdhkc (Raj Patel : « Changer de système ne passera pas par votre caddie »)
[3] https://www.ipnoze.com/images-avant-apres-destruction-villes-ukraine/
https://hitek.fr/actualite/13-photographies-avant-apres-homme-devaste-terre_5467