Les jeunes ne sont pas les seuls à refuser de « travailler »
En fait, le « travail » a toujours été destructif comme le montre la situation depuis deux mille ans. C’est l’un de nos héritages social et cultuel les plus scabreux… Et pourtant, c’est celui qui est toujours le moins remis en cause !
Il a fallu que la recherche effrénée de profit impacte la survie à l’échelle mondiale, pour que la question se pose avec acuité incroyable.
Pourtant, il est encore habituel que l’on fasse des efforts démesurés pour continuer à associer les deux termes incompatibles que sont l’écologie et le travail.
Un "travail écologique" est un oxymore, c’est-à-dire la réunion de deux termes contradictoires. En effet, le travail n’est pas écologique. Et, l’écologie ne se décline pas du tout en termes de travail.
Pour donner une première illustration, en permaculture, on ne vénère plus le travail… Ça ne veut pas dire que les permaculteurs "ne foutent rien"… Ça veut juste dire qu’ils ont abandonné, à raison, la notion de travail.
Ils ne « travaillent » plus les sols ; ils rétablissent et entretiennent la vie des sols. Ils permettent aux processus naturels des sols d’opérer. Tout simplement.
Ces processus étant parfaitement optimisés. C’est la même chose pour ce qui est de la défense des plantes et de tous les organismes vivants contre les « parasites ». Cette défense s’est construite naturellement depuis la nuit des temps. Et, quand une espèce disparait, malheureusement, sous le poids de facteurs trop pénalisants, d’autres espèces plus adaptées ont déjà émergées.
Le travail n’est aucunement une valeur naturelle, pas plus qu’humaine !
Il n’y a que les adultes pour ne pas s’apercevoir de la nocivité extrême du « travail »
Une étrange question hante les esprits "modernes" totalement conditionnés par dix générations de "travailleurs soumis" :
"Pourquoi les jeunes ne veulent pas travailler ?"
La réponse est simple :
Ils nous demandent à nous, adultes présumés sages, de nous ressaisir. C'est un peu paradoxal.
C'est le monde à l'envers... Nous aurions dû nous en rendre compte avant eux !
Ne sommes-nous pas capables de nous rendre compte par nous-mêmes, de la perversité extrême du système d'esclavage moderne, que constitue le travail salarié ?
Il n'a aucun fondement humain rationnel.
De plus, il détruit les existences humaines et fait sombrer le monde dans une destruction totale du vivant.
Rien que cela !
Il faut de sacrées œillères pour ne pas le voir...
J’espère que je ne suis pas le seul à être fasciné par la capacité des humains à subir et commettre des violences ? Et, totalement ébahi par la puissance invraisemblable du champ de résistance à la douleur des individus ...
D’ailleurs, la première s raison pour laquelle nous devrions exiger de nous libérer de l’esclavage du travail salarié devrait être de refuser de souffrir totalement inutilement. Et de sacrifier nos relations avec les autres : nos enfants, nos conjoints, etc…
Et, in fine, tous nos semblables sur la totalité de la surface du globe terrestre !
Nous ne mettons pas des enfants au monde pour qu’ils rapportent à la société
C’est ce que rappelle un contributeur de mon précédent article intitulé : « Perdre sa vie en cherchant à la gagner » :
Non seulement, en arrivant sur Terre nous ne devons rien à personne, mais notre subsistance doit être garantie par la collectivité existante, qui se manifesterait alors comme une société humaine digne de ce nom.
Des « ogres » essaient de nous convaincre du contraire…
Le journaliste d’investigation Victor Castanet a mis au jour le scandale des Ehpad, dans une investigation précédente. Il vient de récidive avec « Les Ogres ».
Il dénonce cette fois le scandale des « crèches privées ». Un sujet d’actualité socialement et politiquement brulant :
Les mauvaises habitudes, l’emprisonnement dans lequel elles maintiennent nos corps, nos cœurs et nos esprits relaient l’emprise totalement néfaste de ces « ogres ».
Nos enfants, dans leur vulnérabilité et leur innocence sont des victimes de première ligne.
Interrogeons le non-sens du travail dans le but d’y remédier
L’économie moderne a pris le relai de la religion.
Elle prétend être un fait naturel et donc exister depuis toujours… En fait, elle impose artificiellement ses lois en lieu et place de celles de la nature et de l’éthique humaine.
Dans cette perspective, l’individu n’a pas de valeur, en soi.
Et cela jusque dans la sphère privée, les problèmes d’argent ou de travail venant désunir les couples, les familles, les (clubs d’) amis !
La totalité du système (anti)économique actuel a perdu toute mesure de ce qu’agir sainement signifie.
C’est à travers une libération du travail que nous pouvons arrêter de sacrifier la planète, les générations futures et nos propres vies…
Le sentiment de bien-être n’arrive que très tard dans la vie : au moment de la retraite, lorsque nous sommes enfin libérés de l’esclavage quotidien que constitue le travail. Le sens de l’existence, qui nous ne pouvions guère envisager dans le tumulte des contraintes matérielles et sociales omniprésentes, peut enfin refaire surface.
La pension de retraite est destinée à garantir les besoins de subsistance aux personnes âgées, ayant gaspillé le meilleur temps de leur vie à la « gagner ».
La pension de retraite est le modèle d’un « revenu universel » ; dont il faut envisager à l’avenir le versement de manière inconditionnelle.
Il s’agit d’exiger que dans la vie dite « active » puisse être mise en œuvre ce que nous ne pouvons manifester que tardivement à la retraite. C’est-à-dire tout simplement nos valeurs humaines collectives partagées. Qu’elles deviennent le fil conducteur, tout au long de l’existence humaines, des conduites adultes.
Les jeunes générations n’en demandent pas plus…
Yves Robert, écologue et auteur
https://www.editions-maia.com/livre/prendre-pleinement-part-a-la-vie/
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