Impétueuse activité sismique de la faille de San Andreas
La côte californienne où sont concentrées toutes les résidences et les activités économiques de l’Etat le plus puissant des USA, est parcourue de part en part par une faille géologique majeure, à la jonction entre les plaques tectoniques pacifique et nord-américaine.
Le plus important séisme enregistré à San Francisco de magnitude 7.9, date de 1906 et a occasionné des milliers de victimes et des centaines de millions de dollars de dégâts matériels. La ville comptait, à l’époque moins de la moitié du million d’habitants actuels. La ville de Los Angeles au sud, compte quant à elle 4 millions d’habitants.
En 2019 deux secousses de magnitude 6.2 et 6.4, respectivement au nord et au sud de San Francisco ont secoué la zone sans susciter de victime. Plus récemment encore, le mois dernier, un séisme de magnitude 6 a été enregistré au large des côtes. Signe d’un regain d’activité sismique dans la zone…
Au sud de San Francisco, la Silicon Valley
C’est une petite zone géographique qui concentre les sièges sociaux de nombreuses des entreprises les plus importantes des USA par leur capitalisation et leur leadership économique mondial : Nvidia, Apple, Meta…
Les californiens ne sentent généralement même pas les petits séismes incessants qui se produisent dans le sous-sol de la zone de faille. Cela pourrait avoir de quoi faussement les rassurer…
Les mouvements lents mais inexorables des plaques tectoniques sous leurs pieds, qui ne font presque rien bouger en apparence, en réalité alimente une pression souterraine prodigieuse !
Sa libération brutale, dont l’échéance ne peut être prédite mais reste assez certaine, pourrait être à l’origine d’un séisme majeur.
Le Cygne noir : la puissance de l’imprévisible
Le risque réel de séismes importants, voire majeurs, sur la côté ouest des États-Unis, et les conséquences qu’ils pourraient entrainer relèvent de non-dits dans l’information publique. Plusieurs documentaires cependant tentent d’éclairer le sujet. Dont le plus récent intitulé : « San Andreas, la faille géologique la plus surveillée au monde »
On y explique notamment que la structure du sous-sol de la baie de San Francisco est particulièrement vulnérable aux secousses répétées de très fortes amplitudes.
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Des conséquences trop insupportables à envisager sont trop souvent écartées. C’est un réflexe humain, une forme de déni, qui cependant peut amplifier les conséquences d’un désastre, en accentuant l’impréparation.
Nous avons actuellement le même phénomène d’impréparation systémique due au cynisme climatosceptique à l’égard des catastrophes météorologiques annoncées pourtant de longues dates…
Force apparente mais fragilité effective de la concentration des pouvoirs
Dans la disposition actuelle de la mondialisation, les richesses et les pouvoirs se trouvent très fortement concentrés. Humainement, socialement et géographiquement…
Un cataclysme, a fortiori plusieurs, certes difficiles à prévoir étant donné les « caprices » de la nature. Mais aussi, mal anticipés étant donné le manque actuel de lucidité organisationnelle, pourrait provoquer une faille béante dans le système économique actuel. Via des répercutions boursières, notamment d’une perte majeure de capital des entreprises locomotives du Don Jones.
Via également la caisse de résonance que pourrait avoir dans la conscience humaine mondiale de la fragilité des institutions actuelles, colosses aux pieds fragiles.
La concentration financière, économique et sociale vue a priori comme une force dans la culture dominante actuelle, pourrait s’avérer extrêmement pénalisante en situation d’incertitudes et de secousses majeures effectives.
Yves Robert, écologue et auteur du récit d’anticipation positive : L’avenir est une chance.
https://www.simply-crowd.com/produit/chance/
Crédit photo : https://myjournal.fr/faille-san-andreas-californie-extension-profondeur-seismes/