Si l’on veut se passer des pesticides, il faut d’abord identifier les usages qui ne sont pas entièrement nécessaires, ceux dont on pourrait se passer.
Dans l’impératif d'interdire tout produit de synthèses dans les cultures, car ils dévastent la biodiversité source de vie et de production, les herbicides sont les premiers visés... Et particulièrement son représentant le plus médiatisé: le glyphosate.
Pourquoi?
Parce qu'ils sont parfaitement inutiles à la fréquence et aux doses utilisées et d'une grande nocivité.
Concernant l'évaluation de leur inutilité, à la fréquence et aux doses utilisées, les études menée par l'INRA, et surtout les expériences sur le terrain, menées depuis plusieurs décennies, ne cessent de le prouver:
https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/TCS%20N%C2%B0101.%20JanvierF%C3%A9vrier%202019.pdf
Concernant l'évaluation de leur nocivité, il y a une vraie malhonnêteté dans la démarche institutionnelle, comme comme cela est précisé sur Wikipedia:
"Pour autoriser ou refuser la mise sur le marché d’une molécule, les autorités sanitaires se fondent sur un dossier fourni par les demandeurs, des rapports établis par d'autres agences comme le CIRC, ainsi, en théorie, que toutes les études disponibles sur le sujet.
Alors que l'utilisation du glyphosate a encore fortement augmenté (depuis le milieu des années 1990 et à nouveau dans les années 2000), les données scientifiques utilisées pour les évaluations des risques sanitaires et environnementaux datent encore d'une trentaine d'années. Ainsi lors de la ré-homologation des produits à base de glyphosate, faite en 1993 par l'EPA, près de 73 % des presque 300 citations utilisées pour cette « mise à jour » avaient été publiées avant 1985 ; et parmi elles 11 seulement avaient fait l'objet d'une évaluation par des pairs.
Plus récemment (2016) une recherche faite sur PubMed a révélé plus de 1 500 études sur le glyphosate publiées rien que durant la dernière décennie7.
En 2017, des experts jugent « incongru que les évaluations de la sécurité de l'herbicide le plus largement utilisé sur la planète fassent largement appel à moins de 300 études non publiées et/ou non revues par des pairs, tout en excluant la vaste littérature moderne sur les effets du glyphosate. »"
C'est un débat public brûlant, où il s'agit de garder le tête froide:
https://youmatter.world/fr/sortir-interdire-pesticides-avantages-inconvenients-debat/
https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/22/agriculture-europeenne-pour-les-chercheurs-de-l-inrae-il-est-possible-de-sortir-des-pesticides-chimiques-d-ici-a-2050_6166457_3244.html
Nous mêmes et nos enfants faisons le constat des conséquences écologiques, sanitaires et sociales du refus, depuis au moins quarante ans, de prendre des décisions politiques et économiques responsables concernant l'arrêt de l'usage des produits de synthèse dans les cultures et du rejet massif de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Signer la pétition de Générations Futures: https://www.generations-futures.fr/actualites/glyphosate-petition/
Sachant que depuis tout ce temps les alternatives plausibles ont été largement développées.
Ce n'est pas une question de moyens mais de décisions.
C'est une question de changement de valeurs et de croyances.
Écrire aux dirigeants pour leur indiquer notre volonté:
https://act.greens-efa.eu/fr/glyphosate/email?source=gg_email_food_20230921&link_id=1&can_id=df26ac298d0300b83e64829000278c0c&email_referrer=email_2053201&email_subject=nous-sommes-tout-pr_s-dinterdire-le-glyphosate
Changement inéluctable de valeurs:
https://blogs.mediapart.fr/culturenature71/blog/150823/accompagner-le-changement-ineluctable-de-valeurs
Changement de croyances:
https://blogs.mediapart.fr/culturenature71/blog/070923/comment-l-economie-est-une-religion-immonde