Pourquoi le travail est devenu à ce point destructif ?
En fait, il l’a toujours été…
Il l’était déjà à l’époque romaine.
Plus la société romaine s’activait, plus elle contribuait à la souffrance de l’humanité ; les esclaves réalisant le travail et les fruits de ce travail incitant les dominants à conquérir dans les larmes et le sang toujours plus de territoires…
Le capitalisme (c’est-à-dire, l’accumulation des richesses) dans lequel s’inscrit le travail est une approche prédatrice des relations humaines et du rapport avec la nature.
« Les orientations "vertes" du capitalisme actuel ne sont que des ruses pour faire triompher l'artifice. Elles ne font que nous éloigner davantage du sens de la nature -désormais perdue. » nous dit Christian Godin, philosophe français.
« La prédation sociale ne fait pas que ruiner nos efforts collectifs ; mais les oriente à l’opposé de nos aspirations les plus chères. » (Prendre pleinement part à la vie, Yves Robert, essai édition Maïa, 2021, p 18)
Pourquoi les autorités (gouvernementale et parentale) incitent-elles à toujours travailler plus ?
C’est une vision utilitariste et matérialiste bornée qui est imposée dés le plus jeune âge, par le comportement des plus grands, par les enseignants puis les patrons.
Ce dressage fonctionne bien. Le conditionnement est parfait pour générer la soumission au mal être.
Le mal être social, et tout particulièrement au travail, est un fait bien connu. Il s’agit surtout de faire avec ; de ne pas en révéler les causes…
Pourtant.
L’existence est gratuite.
L’énergie du soleil est gratuite.
« Le soleil est effectivement gratuit ; on ne peut en tirer un profit uniquement individuel. Vu du petit esprit du profit financier, le soleil, ça n’a pas l’air intéressant… Pourtant c’est un astre vraiment brillant et énorme de puissance et de générosité !
Il en va de même de toute l’activité de la biosphère, dans laquelle les interventions humaines pourraient tout simplement chercher à s’inscrire vraiment intelligemment. Sans chercher à tout prix à braver inconsidérément les équilibres dont notre bien-être et notre devenir dépendent. » (Prendre pleinement part à la vie, p 44)
Alors, pourquoi nous nous soumettons au travail ?
« Il a été montré que nous mettons en place une forme de rationalisation en situation de soumission induite. Nous nous trouvons tous les prétextes pour nous maintenir dans une situation indigne, que nous n’avons pas recherché mais qui s’est imposée dès le plus jeune âge dans les circonstances les plus quotidiennes. Forgeant un état que nous finissons par intérioriser. La société et l’économie elles-mêmes se soumettent in fine aux prédateurs. » (Prendre pleinement part à la vie, p 69)
Il n’est pas aisé d’être en permanence vigilent ; de prendre sur soi, pour déjouer tous les innombrables pièges de l’éthique sociale perverse dans laquelle baigne l’ensemble de notre société.
« Après avoir été contraint à obtenir une sécurité affective en réglant nos comportements en fonction de ce qui est attendu de nous, ce qui a façonné en nous un personnage qui ne nous reflète pas, nous prenons conscience du fait que sommeille en nous ce que nous n’avons pas encore décidé nous-mêmes d’être. » (Prendre pleinement part à la vie, p 65)

Et, qu’il est grand temps de révéler… Pour la sauvegarde de notre intégrité, de notre bien-être et de ceux des générations futures !