Il y a une part irréductible, mais quand même prévisible, comme ces tempêtes qu’on ne peut empêcher de se former.
Il s’agit alors de se préserver de ses conséquences ; d’alerter les territoires concernés, de prendre et de faire prendre des mesures de protection. On ne peut garantir que la sécurité sera totalement assurée pour toutes et tous ; mais on y aura mis toutes les intentions et actions possibles pour parvenir au meilleur résultat… Et, s’il y a, malgré tout, des victimes, on se portera à leur secours !
Il y a une part où il est possible d’avoir prise, en évitant de s’installer sur la trajectoire des tempêtes ou en ayant des parades dont l’efficacité a été démontrée.
Concernant ce deuxième aspect, en maintenant des régimes dictatoriaux, tant au niveau des Etats, des institutions que des entreprises, des organisations ou des relations hommes-femmes et parents-enfants, on laisse la cruauté s’exprimer sans entrave.
Concernant, le premier aspect, face aux victimes de cruautés de toutes sortes de nature (privations, violences physiques et psychologiques), la lâcheté vis-à-vis des victimes est toujours une triste réalité. On ne veut pas voir à travers nos semblables, au moment où ils sont le plus injustement accablés par la cruauté de l’existence et de la société, notre propre vulnérabilité face à la violence inouïe de certaines personnes inhumaines et face aux aléas non contrôlables d’une existence humaine.
Pour dépasser la cruauté, il faudrait arrêter de se laisser persuader que l’abus d’autorité, la violence pourraient résoudre quoi que ce soit, même temporairement.
Et, puiser aux sources de notre humanité profonde.
Et, exiger que cela soit une qualité attendue à tous les niveaux des relations sociales.
