J"entends au fil des radios , l'interminable comptabilité des fermetures d'entreprise, les chiffres du chômage en Grèce , en Italie, en Espagne, en France; j'observe l'inexorable ascension des taux de pauvreté , des taux de suicide, du remplissage des prisons par les pauvres (80% des gens qui passent au tribunal touchent l'aide juridique, ce sont donc des personnes qui touchent moins de 800 euros/mois); j"écoute aussi pérorer les experts autoproclamés ( comme ceux du fmi qui trouvent en 2007 tout parfait avant que les subprimes fassent s'écrouler le système bancaire comme une armée de termites, demander des plans austérité sous Strauss-Kahn, et de relance sous Lagarde et je comprends pourquoi Proudhon dont je vous fais partager la lecture ci-dessous n'est plus, ni connu, ni enseigné; il dénoncait l'Europe libérale et voterai contre le TSCG: voyez vous même.
" le libre-échange est pour la population de tous les pays un mal"
"je ferais observer que si le libre-échange laisse entière la question de la répartition, par cela même , il est pour la population de tous les pays un mal puisque l'inégalité devenant de plus en plus profonde que le travail aura été universellement divisé, et l'exploitation capitaliste organisée à grande échelle, la misère des masses sera en proportion de la richesse acquise et leur servitude d'autant plus complète:
double péril, qui fournit aux amis de l'égalité une raison suffisante de se prononcer en l'état de chose, contre le libre-échange.
l'Europe en est témoin: plus, sous ce régime de non-équilibre, le commerce international prend de l'extension et le capitalisme se centralise, plus aussi , à côté d'une richesse croissante, la difficulté de vivre augmente, le paupérisme se multiplie, la féodalité se réforme et la liberté s'amoindrit.
Faites d'abord la balance des salaires, ensuite celle des valeurs après celle des escomptes, puis celle du crédit et de la propriété: vous pourrez alors, de peuple à peuple, proclamer la liberté des échanges: hors de là, vous ne faites que préparer le servage des nations"
" de la justice dans la Révolution et dans l’Eglise » Proudhon