Monsieur le Député,
très inquiète de la condescendance et de l' autoritarisme du gouvernement, voire de la paranoïa de certain.e.s député.e.s LREM qui dénoncent des complots pour mettre un terme à tout débat dans les médias;
inquiète de la légèreté et du déni avec lesquels le pouvoir se conduit vis à vis des défenseurs des Droits de l’homme, du rapport de Déc 2017 du Défenseur des Droits, des Commissions d’enquête, aussi bien parlementaire que sénatoriale, aussi bien que vis à vis des demandes légitimes de la Représentation Nationale concernant les abus, l’ignorance , la confusion des genres et des pouvoirs , le non respect de la loi, notamment l’Art 40, les imbroglios entre public et privé, y compris au sein même des forces de l'ordre, et la crise institutionnelle qui en découle, je ne peux que me permettre de vous adresser ces mots de Françoise Giroud afin que vous les ayez en tête en prenant votre décision lors du vote des motions de censure à venir.
« Ainsi commence le fascisme, il ne dit jamais son nom: il rampe, il flotte; quand il montre le bout de son nez, on dit: c’est lui? Vous croyez? Il ne faut rien exagérer! Et puis un jour on le prend dans la gueule, et il est trop tard pour l’expulser » Françoise Giroud 1916-2003
J’ai appris en Allemagne - qui a hélas quelque expérience sur le sujet- et où j’ai vécu longtemps - qu’il appartient donc à tout.e citoyen.ne de se demander "où s’arrête l’obéissance et où démarre la complicité".
Aussi je vous demande par la présente de bien vouloir soutenir ces motions de censure .
Je vous prie d’agréer , Monsieur le Député, mes sincères salutations.