Trois Français attaquent en justice un laboratoire qui commercialise le propecia. Il s’agit d’un médicament à base de finastéride combattant la chute des cheveux et la désertification du crâne. Alors qu’environ 30 000 Français ont adopté ce traitement, le trio estime avoir été floué par le manque de transparence des effets secondaires possibles de ce produit au moment de son utilisation. S’il permet de garder une belle chevelure, le médicament engendrerait des dépressions et des troubles de l’érection. Des associations de consommateurs accusent ce traitement d’être la cause de plusieurs suicides. Des plaintes analogues ont été déposées aux États-Unis, au Canada ou en Allemagne.
Parmi les futurs chauves, c’est la panique. Faut-il laisser le cosmétique freiner la chute des cheveux au risque de favoriser une abstinence sexuelle subie et un moral en berne ?
Ce dilemme ne semble pas tarauder l’homme aux manettes du pays le plus puissant de la planète. Donald Trump est un adepte du finastéride. Malgré ses 72 ans, l’homme arbore une crinière flamboyante, non sans fierté. Il a vraisemblablement remplacé sa vie sexuelle par l’usage compulsif des tweets. Mme Trump doit être la première satisfaite, préférant sûrement l’addiction aux réseaux sociaux de son mari que de devoir répondre à ses assauts charnels. Quant à savoir si le traitement médical de Trump le rend dépressif, tout dépend de ce qu’on entend par dépression. Si l’on se cantonne à la dépression météorologique, il n’est pas absurde de comparer cet individu à un cyclone. Le trublion ne cesse de s’agiter dans les médias comme un marsupilami. Ses discours impromptus modifient les cartes de la géopolitique mondiale sans arrêt. Il suffit de s’interroger sur son rapprochement insolite avec Kim Jong Un, chef de la Corée du Nord. Cette relation relève-t-elle du sens aigu de la camaraderie du soldat Trump ou de la folie de la tornade à la mèche peroxydée ? Cette proximité qu’aucun commentateur politique n’avait prévue alimente de nombreux fantasmes.
Kim Jong Un serait-il l’antidépresseur du président américain ?
Après des disputes avec sa femme, ses enfants ou ses collaborateurs, on raconte que le président américain a pris pour habitude de se rendre incognito en Corée du Nord chez le maître Kim. Leurs retrouvailles débutent toujours par l’enseignement de mouvements de Taï Shi pour étouffer la colère du roquet septuagénaire. Puis, le jeune maître confie les clés de la réussite de son royaume tout en vantant le civisme de son peuple.
Au cours des élections législatives coréennes de ce dimanche 10 mars, le taux de participation des électeurs était de 99,99 %. Un succès d’autant plus incroyable quand on apprend que les non-votants étaient soit à l’étranger, soit en mer dans un cadre professionnel. L’amour de cette population pour la démocratie est extraordinaire. À quelques semaines des élections européennes, cet engagement unanime d’un peuple dans le processus démocratique subjugue les démocrates du vieux continent.
Durant ces séjours discrets, Trump profite du dépaysement pour s’imprégner de ce paradis sur terre. Il inspire l’air pur de ce pays avant-gardiste en écologie. Se confrontant aux lois de la nature, la Corée du Nord a su dire non à de nombreuses industries et éviter le piège du consumérisme. Le seul obèse du territoire est maître Kim. Il a contracté cette maladie pendant ses études en Suisse, après la découverte des hamburgers. Il faut avouer que des automobiles commencent à apparaître dans le paysage coréen. Mais cela reste l’apanage des hommes de pouvoir. La majorité des habitants affichent une empreinte carbone à faire bander José Bové. Concernant Cohn-Bendit, l’affaire est plus délicate. Avec l’âge et la pratique intensive du compromis politique avec les pollueurs, le soixante-huitard n’a pas besoin d’avaler du finastéride pour être privé d’érection.
Arrive le moment des adieux entre les deux dirigeants complices. Trump salue son hôte à la belle crinière noire. Revigoré, il monte à bord d’Air Force One, prêt à livrer bataille dans l’arène politique, médiatique ou familiale.
Le chef de la Corée du Nord attend son prochain invité avec impatience. Malmené par l’exercice du pouvoir, Bouteflika ne devrait pas tarder à surgir pour une cure de repos de quelques jours. Maître Kim lui a déjà préparé des séances de relaxation en position horizontale. Le Coréen a également prévu un peu de gymnastique des yeux pour que le vieil homme puisse continuer à garder un œil sur la population algérienne.