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Cyril Mouquet

Adhérent à Nouvelle Donne. Mes articles n'engagent que moi. Ce blog, ce sont mes propos de comptoir à moi. Comme je ne fréquente pas les bistrots, c'est ici que je m'abandonne. Rien de plus.

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Billet de blog 3 avril 2022

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Petit dictionnaire personnel portatif : P... comme Populisme

Quelques entrées d'un dictionnaire politique personnel, histoire de d’éclaircir, à commencer pour moi-même, ce que je conçois en politique...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Qu’il soit revendiqué ou qu’il serve d’insulte envers un adversaire politique, le terme populisme est rarement défini par ses auteurs. Il suppose soit une proximité privilégiée au peuple (pour ses thuriféraires), soit une expression démagogique du discours et de la tenue politiques (pour ceux qui s'en méfient, dont je suis). Je considère le populisme comme un dévoiement de la démocratie. Est populiste toute personne, tout groupe, tout parti qui prétend représenter à lui seul « le peuple ». Le peuple est une abstraction juridique que (et qui) justifie le recours à des dispositifs électoraux (élections, référendums) : en démocratie, personne, par ses origines, son genre, sa classe sociale etc. ne peut en être exclu. S’accaparer ce terme de « peuple » est une facilité qui permet un glissement sémantique vers l’exclusion de groupes auxquels on ne reconnaît pas une légitimité à en faire partie. La recherche du bouc-émissaire, alors, n’est jamais loin. Le populisme est donc une paresse de l’esprit qui s’oppose à la recherche du bien commun en positionnant le programme politique en termes de luttes de classes uniquement ou, pire, de races. En République, l’exclusion n’est pas un programme, elle en est la négation de ses idéaux. Un programme politique, si on ne veut pas de contradiction dans les termes, doit relever le défi de l’inclusion de chaque partie constitutive du peuple. La République démocratique, à chacun de ses moments, surmonte les réflexes primaires du groupe et du repli identitaire. En cela, elle est une victoire - toujours fragile et toujours à recommencer – sur les expressions spontanées et immédiates des candidates et candidats à un siège. Tout démocrate rejette les projets populistes, car il y voit la fin de son monde.

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