1) Il existe depuis plusieurs années une proposition de taxation des transactions financières à l'échelle européenne. Une vraie taxation, touchant notamment la spéculation inutile et malfaisante, et qui rapporterait des dizaines de milliards d'euros... Cette taxation a été demandée par le parlement européen suite à la proposition du député Pierre Larrouturou. Elle a été votée à une large majorité. Seulement... Un pays s'y est ensuite opposé. Ce véto, c'est celui de la France, constamment réitéré par son président, Emmanuel Macron. Comment prendre au sérieux votre demande d'effort populaire quand la finance dans ce qu'elle a de plus nocif reste loin de toute pensée politique ?
2) En 2015, des économistes d'horizons opposés ont calculé chacun de leur côté le coût du chômage. Ils tombèrent sur des résultats similaires : 100 milliards d'euros annuels quand on additionne tout.
Voici un demi-siècle (tiens ? 1974, la même date que celle que vous citez...) que nous sommes dans une société du chômage de masse. Pourtant, parmi les solutions efficaces, il en existe une déjà approuvée en 1996 par le parlement : proposer aux entreprises de passer à la semaine de 4 jours à 32 heures. C'est donnant donnant : une baisse des cotisations contre la création d'emplois. Si toutes les entreprises privées passaient à cela, c'est 1,5 million d'emplois qui seraient créés. Ce sont des milliards d'argent public qui ne seraient plus dépensés tout en permettant à l'État d'encaisser des dividendes liés à une meilleure consommation, mais aussi un rééquilibrage des comptes pour les retraites...
Pour mémoire, je rappelle qu'en 1996, c'était le gouvernement Juppé, sous Chirac : pas vraiment d'horribles crypto-trotskistes.
3) Ne pas avoir honte devant nos enfants ? Chiche ! Ceux qui naissent cette année auront 75 ans en 2100. Quel siècle connaîtront-ils ? Seront-ils mis en danger par un endettement de la France ? Personne de sérieux et d'informé n'ignore que le vrai danger est planétaire : les seuils écologiques en-dessous desquelles l'humanité a pu se développer seront tous ou presque dépassés. Nous allons entrer dans un monde inconnu mais où nous savons déjà que la vie humaine en société ne sera plus possible. Et vous prétendez être sérieux ? Ce n'est pas d'un gestionnaire coincé dans les années 1970 dont nous avons besoin, mais de femmes et d'hommes lucides et informés qui prennent urgemment en compte les vrais défis, ceux de la survie de l'humanité. Tout le reste est vaine agitation.