Acteur majeur du parc immobilier de la région angevine, cela fera bientôt deux ans et demi, que Podelhia a inauguré ses nouveaux locaux au sein du très chic quartier Cours Saint- Laud à Angers. C’est après la fusion entre Le val de Loire, Anjou Castors, Le toit Angevin et F2M que naît Podeliha. En 2019, Podelhia exprime sa volonté de « maintenir une relation de proximité avec ses clients » et affirme que « dans cette nouvelle dimension, notre vocation d’utilité sociale se poursuit plus que jamais. »
Avec son parc locatif de 26 000 logements, Podeliha connaît un véritable succès. Succès qui se concrétisera avec l’inauguration de son nouveau siège social à deux pas de la gare d’Angers le 15 octobre 2021. Vingt-deux millions d’investissement pour 11 000 m² de plancher et une façade moderne avec trois grandes nefs alliant béton et verre dans un style épuré.

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Plus loin de là, un autre quartier, moins clinquant, n’est pas situé à la même enseigne. Bien que les logements sociaux dans le quartier de La baraterie, dans le secteur des Justices au sud-est d’Angers, appartiennent à Podeliha, tout n’est pas aussi rose au quotidien pour les locataires.
Rénové en 2016, à hauteur de 40 000 euros par logement1, l’odeur du neuf a vite disparu. Sept ans plus tard une partie des habitants de La baraterie vivent dans des conditions pour le moins inconvenantes. Nombreux sont les locataires qui subissent, malgré les travaux récents, l’insalubrité, la moisissure et les champignons au quotidien. En plus de l’impact sur leur santé et celle de leurs enfants, ils doivent, pour tenter de diminuer la progression de ces immondices, ouvrir les fenêtres plusieurs heures par jours, y compris en plein hiver. C’est ce que doit se résoudre à faire Alexis et Inès qui vivent avec leurs deux enfants : « Il y a tellement de moisissure qu’on est obligé d’ouvrir une heure par jour la chambre la plus proche et c’est celle des enfants »

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Pour Mélanie les problèmes ont démarré en avril 2020, un an après avoir emménagé. À l’origine une infiltration d’eau des toits terrasses « jusqu’à notre logement, pourtant au premier étage ». Malgré la moisissure, Mélanie et son conjoint ont attendu deux ans avant que les réparations ne soient faites. Pour en arriver là, ils ont dû passer par une commission de conciliation « car rien ne bougeait. » Ce couple n’était pas au bout de son périple puisque s’en suit une fissure d’un bac de douche occasionnant d’autres infiltrations et moisissures. Retour en commission de conciliation de justice face à Podeliha. Cette fois-ci « cela n'aboutit à rien puisque Podeliha fait la sourde oreille et donne la réponse que les réparations sont en cours. J'avais déjà demandé une compensation financière pour les deux premières années, que j'avais obtenue à toute petite échelle au regard des dégâts, mais c’était déjà ça. J 'ai réitéré ma demande de compensation mais Podeliha annonce que je ne toucherais rien car j'ai déjà obtenu quelque chose pour un sinistre différent... Nous continuons à payer notre loyer plein pot alors que le logement est insalubre! »
Katia vit la même galère. À l’origine, selon elle, il semble que ce soit une panne de ventilation pendant trois semaines qui serait à l’origine des dégâts, qui là encore sont déconcertants.

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Ici aussi les nombreuses tentatives pour résoudre cette situation s’avèrent infructueuses. « J'ai appelé Podhelia presque tous les jours mais ils en ont rien à faire, ils nous disent d'attendre et ne se sont même pas déplacés pour voir l'état de l'appartement. J'ai donc pris contact avec la CLCV. Et fais marcher mon assurance. J'attends la visite de l'expert, mais en attendant c'est dégueulasse ! »

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Pour Jasmine, c’est dans la chambre de ses enfants qu’il y a de la moisissure, elle est persuadée que c’est à cause de cela que ses enfants font de l’asthme. Elle culpabilise mais ne peut pas trouver de logement ailleurs pour le moment « avec l’inflation et le marché de l’immobilier tendu. »
Aurélie habite à La baraterie depuis 6 mois. Lorsque sur le palier on discute avec ses voisines, elles nous disent « elle aussi elle en aura c’est sûr, l’ancien locataire, il est parti à cause de ça ! Ils ont remis un coup de peinture et hop, ni vu, ni connu, on reloue. »