Comment dire les choses proprement mais fermement ?
Le général de division (en 2e Section du cadre des officiers généraux) Vincent DESPORTES l'a écrit bien mieux que moi pour l'essentiel dans un article récent qu'il a pu publier dans les colonnes du quotidien "Le Monde" et ce dimanche matin en ligne sur "Magistro"
C'est tout de même la crise la plus grave que nous connaissions entre l'institution militaire ( Chef d’état-major des armées ) et les politiciens depuis 1961.
Au-delà de la rupture entre les militaires et la classe politicienne se pose la question la plus importante qui est celle de la sincérité technique - à huis clos - des militaires à l'égard de nos élus que sont les parlementaires.
Agrandissement : Illustration 2
Souvenons nous, par exemple du cas du général de corps d'armée (2S) de Gendarmerie Général (2S) Bertrand SOUBELET...
Priver le législatif de cette sincérité en imposant le silence aux militaires (ou autres) porte un nom.
Un nom que l'auteur n'utilise pas mais que l'on comprends sans peine.
Relégation des militaires actuellement, et sans doute demain des fonctionnaires de police ou d'autres, à une exécution toujours plus inefficace faute de moyens, avec interdiction d'alerter a minima la représentation parlementaire à huis clos (et surtout pas l'opinion publique)...
Mise à distance des journalistes par des "cordons de sécurité" (comme à Istres dernièrement) de plus en plus fréquents...
Éviction (Aude LANCELIN en est un exemple) de journalistes jugés trop "indépendants" par des propriétaires financiers de médias qui financent largement aussi les mêmes politiciens...
Tout ceci, sans utiliser de grands mots inutiles, est grave et sérieux.
Plus de 51% des électeurs s'en désintéressent.
Ce qui laisse les mains libres à toutes les crapules.
Non contents de vider l’État de sa substance, ils entendent maintenant transformer la République Française au mieux de LEURS intérêts.
Effectivement, c'est une crise grave et profonde, à ne pas négliger.
Didier CODANI