Un court billet, pour signaler un documentaire de Madeleine Leroyer, 1996, holdup à Moscou, qui passe en replay sur Arte, ici donc : 1996, hold-up à Moscou. Je l'ai vu hier, il est excellent, c'est une appréciation subjective, extrêmement intéressant, c'est absolument objectif. Il décrit comment Boris Eltsine a gagné l'élection présidentielle russe de 1996 alors que le candidat communiste, Guennadi Ziouganov, était bien mieux placé.
Je n'en dis pas plus, ne spoilons pas, d'autant plus que le film permet de comprendre que les informations que nous avions en France sur la Russie dans les années 1990 étaient partielles, peut-être biaisées. Nous regardions plus le général Alexandre Lebed.
Je m'écarte ainsi un peu du fil de ce blog, le social en Russie, mais point trop : cela va bien s'insérer dans cette série de billets que j'écris sur le rapport des Russes à la démocratie. Et comme on le sait — cette information là nous est au moins parvenue — la Russie a traversé dans les années 1990 une crise économique et sociale majeure, comparable à celle des années trente en Occident. Hold up à Moscou le montre aussi, on comprend comment la crise sociale alimente les représentations politiques, comment elles se sont déconstruites et reconstruites avec la campagne, et, sans doute aussi, ce qui en subsiste aujourd'hui dans le rapport du peuple russe à son système politique.