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Wuambuschu, premier mois.
Le mot sonne creux. Il résonne comme une coquille vide qu’un ministre isolé dans sa folie s’emploie à remplir à toute force. Qu’il soit officiellement peu soutenu dans ce caprice ne doit surprendre. Clairement il n’y a rien à défendre et trop de coups à prendre au cas où l’aventure incertaine tournerait mal. Déjà les prétentions affichées avaient attiré dès la fin du Ramadan tout ce que la presse hexagonale comprenait d’envoyés spéciaux. Toute la France connut comment Mayotte était traitée par l’État français.
Dès le premier jour, tous les objectifs énumérés par le ministre se fracassèrent contre ce qui finalement apparait comme un mur de purs fantasmes. Comment pouvait-il en être autrement ? La politique du gouvernement à l’égard de Mayotte, encouragée par une élite politique locale minoritaire, soucieuse de ses seuls intérêts, ne vise qu’à frapper les plus pauvres qui composent l’essentiel de la population de l’ile[1].
Les élus locaux, quelle que soit leur étiquette politique, pressent le gouvernement de les débarrasser des déshérités par des opérations de harcèlement continu. Ainsi depuis quelques années, tous les projets pour Mayotte se limitent à trois types d’actions repris pour les dynamiser et les accélérer sous le terme de Wuambushu.
Hélas bien que l’action se déroule dans les tropiques, ni la magie d’un mot, ni la sorcellerie d’une idée n’ont développé la moindre force. Au contraire, face à l’énormité de la farce, toute la machinerie imaginée s’est immédiatement enrayée[2].
La question de l’immigration.
Ordinairement la préfecture et sa police aux frontières parviennent bon gré mal gré à interpeler sur la voie publique une centaine de personnes par jour, à les enfermer dans un centre de rétention administrative et à embarquer la plus grande partie dans le premier bateau en partance pour l’ile voisine d’Anjouan. Certes elles peinaient à réaliser les objectifs de 30 000 éloignements par an, édictés en 2018 par une ministre en visite bousculée par un collectif de citoyens extrémistes faisant mine de se soucier des intérêts de Mayotte[3].
La formule du Wuambushu a bloqué la machine infernale déjà aux limites de ses capacités. La tolérance des autorités de l’État des Comores n’avait été ni anticipée ni évaluée. Aussi durant les premières semaines, aucune expulsion ne fut admise, le coup de force comorien douchant les espérances du ministre à la manœuvre[4].
Timidement à la fin du premier mois de l’opération, les éloignements de population ont repris à un rythme d’une vingtaine la première semaine, d’une centaine au plus la seconde. Mais étrangement le représentant du gouvernement à Mayotte communique peu sur les expulsions de « Comoriens sans papier », sans doute en raison de sa totale dépendance au bon vouloir du chef d’État des Comores lui aussi sous pression de l’Élysée. Car les deux en effet sont enchainés dans un jeu de dupes inavouable : le président des Comores après avoir refusé tout débarquement dans le port de Mutsamudu à Anjouan, a limité l’entrée aux voyageurs volontaires munis de documents d’identité et d’un titre de voyage[5].
Aucune des deux parties ne pouvant perdre la face, le préfet de Mayotte est contraint à la discrétion et ne peut pérorer sur la reprise des expulsions début mai.
Mais l’arrangement diplomatique ne trompe personne des deux côtés du bras de mer qui sépare Anjouan et Mayotte[6]. Les débarqués dans le port de Mutsamudu ne savent pas retenir leur langue[7]. Le peuple comorien est vent debout contre le Wuambushu qu’il ressent comme une humiliation et contre le président qu’il n’hésite pas de dénoncer comme traitre à la Nation.
Un tel blocage dès le début du processus d’expulsion massive montre à minima l'ampleur du malentendu. Le problème que l’opération était censée résoudre était mal posé. Voici l'évidence que la démesure manifeste. La seule question qui vaille à présent est la suivante : y a-t-il réellement un problème migratoire à Mayotte et les difficultés de développement et de démographie sont-elles structurellement différentes de celles observées dans les autres iles ? Finalement les Comoriens ne sont-ils pas fondés à prétendre qu’aucun habitant de l’archipel ne peut être considéré comme un étranger dans l’ile française ? Le tri permanent opéré dans les contrôles d’identité ne vise-t-il pas en réalité à camoufler un désintérêt par le gouvernement du développement de ce département relégué aux confins de la République ? Telle est la question que prend le risque de poser un écrivain essayiste mahorais interrogé sur les ondes de Mayotte la 1ère : « Il ne faut pas faire croire qu’on va régler tous les problèmes avec Wuambushu […] notre vrai problème est ailleurs : nous souffrons d’un délaissement de 58 ans qui se poursuit encore»[8].
Il convient de rappeler ici une autre évidence : à part chez les quelques 10 à 15 % d’une population privilégiée qui tire son épingle du jeu, dans lesquels se recrutent les membres des collectifs qui excitent contre les étrangers et ceux qui les soutiennent, et les métropolitains blancs de passage qui regardent de loin les événements qui semblent ne pas les concerner, les 80% des habitants de Mayotte sont peu sensibles aux questions de nationalité dans leurs relations les uns avec les autres. L’atteste cette donnée de l’Insee qui établit que « depuis 2016, les trois quarts des femmes ayant eu un enfant sont de nationalité étrangère » et que « 55 % des nouveau-nés ont au moins un parent français[9]. Sans doute sont-ils trop pauvres pour s'embarrasser de tels tracas.
Tel est le premier effet collatéral et contre-productif d’une opération irréfléchie. Dans la mesure où la question migratoire serait un faux problème puisque les iles sont naturellement reliées par des voies de circulation ancestrales, vouloir le régler en deux mois, serait-ce à l’aide d’une fantaisie wuambushuesque, ne peut que conduire à l’impasse. Oublier que les sociétés participent du vivant et perturber leurs dynamiques revient à introduire un principe morbide. Tel est le drame de l’archipel des Comores.
La conscience qu’il est temps de rebattre toutes les cartes devient une urgence.
La question de l’insécurité et la délinquance juvénile.
Au bout d’un mois de lutte contre l’insécurité à Mayotte et des débuts fracassants, le bilan n’est pas davantage flatteur sur ce point. Le ministre avait cru judicieux de déclarer dans l’unique interview donnée au Figaro la veille du Wuambushu qu’il s’agissait de démanteler 40 gangs[10], chiffre augmenté à 60 peu après. Le ministre aime les chiffres ronds qui suggèrent qu’il s’agit d’affabulation.
Tout au plus le préfet peut-il se vanter d’avoir arrêté et présenté à la justice deux délinquants âgés l’un de 39 ans et l’autre de 19 ans. Jugés en comparution immédiate, le plus jeune a écopé d’une peine de cinq ans d’emprisonnement dont deux années assorties du sursis, le second, considéré comme l’instigateur des troubles, fut condamné à six ans de prison. La nationalité des accusés n’est curieusement pas mentionnée[11]. De toute évidence, le préfet ne débusque pas d’étrangers parmi les fauteurs de troubles, par ailleurs largement provoqués au début de l’opération par les démonstrations de force des bataillons de police dépêchés dans les villages à grand renfort de communication. Il importait alors d’intimider, d’inquiéter, d'avertir les populations pauvres qu'elles ne trouveraient plus d’espace de tranquillité. Le message avait été reçu dans la panique.
Les autorités de Mayotte, et leurs hérauts médiatiques, ont si peu de résultats à présenter dans la lutte contre l’insécurité qu’elles en furent réduites à diffuser une liste de « 16 interpellations en cinq jours[12]», pour vol, un exploit en regard de la promesse du démantèlement attendu de gangs mystérieux repérés par le ministre de l’Intérieur.
Tout le monde répète que les souffrances de la jeunesse et les violences qui lui sont imputées trouvent leur origine dans le délaissement dont elle est la victime quotidienne. Le diagnostic le plus répandu attribue cette situation à une immigration hors contrôle qui sature les écoles et les services publics, et prive de scolarité un nombre important d’enfants. Pourtant il a été démontré au contraire que les municipalités ferment l’accès à l’école de la commune aux enfants de parents étrangers de façon délibérée par l’exigence illégale des pièces qu’ils ne peuvent présenter[13].
Les difficultés à scolariser des enfants pauvres ne concernent pas que la maternelle ou l’école élémentaire ; elles se répètent à divers paliers, notamment à l’issue du collège, alors que les adolescents de 15 ans munis du Brevet ne parviennent pas à s’inscrire en lycée faute de places disponibles. Ces enfants sont alors rejetés de l’école un an avant la fin de l’obligation scolaire par un État qui faute de compter et de prévoir des places abandonne massivement sa jeunesse. Il l’abandonne de façon délibérée par l’effet de choix politiques ; cette situation de rejet se répète une dernière fois, et encore plus massivement, lorsque les jeunes accèdent à la majorité et se voient rejetés de la Nation à la faveur de traficotage sur le droit du sol ou de tracasseries sans fin dans les démarches de régularisation administrative.
Pourquoi compter et prévoir, pourquoi construire des écoles[14], pourquoi régulariser les enfants avant leur majorité quand la seule politique affirmée consiste à reconduire à la frontière la moitié de la population de Mayotte ? C'est clairement inutile.
Si l’échec de la lutte contre l’insécurité mettait au moins en évidence l’erreur d’un diagnostic qui n’a jamais été établi, et que la confusion entre insécurité et jeunesse ne peut amener qu’au désastre, la folie du ministre serait miraculeusement vertueuse.
Hélas jamais les adeptes du mensonge et de la manipulation n’apprennent de leurs erreurs.
La question des bidonvilles.
Pour sauver la face, l’État français à la manœuvre concentre son action sur un socle apparemment mieux assuré, une cause peu contestable : la lutte contre l’habitat insalubre. Certain de convaincre que cette politique verse du bon côté de la morale et du progrès social, il affiche sa détermination et son efficacité par l’annonce de quelques résultats après un mois de paralysie : le 22 mai enfin la préfecture se réjouit de la destruction de 160 bangas où logeaient 86 familles et 398 habitants.
Selon le préfet qui a toujours menti sur ce point, quarante familles auraient accepté la solution de relogement proposé le jour de la démolition. Le ministre raconte les mêmes salades.

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Tant qu’il y aura des habitations en tôle, le monstre Wuambushu pourra se mettre quelque chose sous la dent. L’inauguration du volet « bidonville » initialement prévue le 24 avril connut bien des déboires devant les tribunaux. Car la troisième partie du triptyque fut compromise elle aussi dès le lendemain de la déclaration de guerre anti-pauvres par une ordonnance du tribunal judiciaire. Mais quelle idée que de commencer, en le claironnant de surcroit, un programme de démolition de 1000 « bangas » en deux mois par la destruction d’un quartier protégé par une décision de justice ! En effet l’ordonnance de suspension rendue le 27 février précédent ne sera levée sur demande du préfet que le 13 mai, soit trois semaines plus tard.
Il est clair que l’État avait compté sur une neutralisation de la justice provoquée par la sidération des populations mises massivement à la rue. En effet avait circulé un temps dans les derniers jours avant le début déclaré des opérations, un calendrier des démolitions qui prévoyait la destruction d’un quartier par semaine entre le 24 avril et le 20 juin. Soit un total de huit bidonvilles.
Mais là encore rien ne s’est déroulé comme prévu. La réalité toujours résiste. Les populations ont des droits. Elles s’acharnent à les défendre malgré les manœuvres pour les leur dénier. L’État français montre cyniquement qu’il méconnait les conditions de vie des familles qui vivent sur le sol national ; pire, ces populations lui sont totalement indifférentes. A Mayotte il ne regarde pas la moitié de la population originaire des autres iles de l'archipel et ne s'intéresse pas à l'autre.
Ainsi il est vain de s’étonner que le gouvernement à travers les communications de son délégué à Mayotte soit capable de chiffrer à l’unité près le nombre d’habitations en tôle qu’il a détruites en 2021, en 2022 et celui qu’il prévoit de raser durant les deux mois consacrés à un Wuambushu de fantaisie, mais qu’à l’inverse il ne soit jamais en mesure de donner avec la même précision le nombre de constructions de logements sociaux où reloger les familles dont il détruit les maisons. Car enfin, il faudra bien les reloger ces gens. Détruire par milliers les maisons, quelle que soit leur qualité de confort, sans construction préalable réduit le parc locatif, renchérit les loyers, condamnent à la rue et à l’errance.
Mais qui interroge les autorités sur ce point ? Le préfet est tranquille. Il sait bien que les médias locaux ne se risqueront jamais à enquêter auprès des populations déplacées, à lui demander des comptes et des preuves. Le tribunal administratif de guerre lasse lui accorde de démolir en renouvelant ses recommandations quant à ses obligations envers les habitants, dont on sait avec quel zèle il les a remplies lors des démolitions précédentes.
Dans la mesure où personne ne s’aventure à regarder, qui peut savoir que dans les semaines avant l’opération les familles encore hébergées suite aux démolitions précédentes ont été invitées à quitter les lieux en urgence pour libérer les places. Qui apprendra que dans un logement de type T2 seront installées deux familles qui ne se connaissent pas faute de place ? Est-ce la définition d'un logement adapté à chaque occupant ?
Qui se donne la peine d’aller voir ce qu’il se passe dans le voisinage du quartier dévasté ? Des familles, papas et mamans avec enfants, nourrissons et adolescents, vieillards et handicapés vivent à la rue aujourd’hui, trois semaines après l’opération, accueillies pour la nuit par d’autres familles à peine moins misérables qu’elles dans la salle commune de la maison en attendant qu’une solution soit trouvée.
Pour l’opinion publique, les familles mises à la rue ne reçoivent que ce qu’elles méritent. N’ont-elles pas migré illégalement à Mayotte, séjourné clandestinement dans les communes et saturé les services publics ? N’ont-elles pas illégalement construit leur cabane sur le terrain appartenant à des Mahorais ainsi privés de la jouissance de leur bien ? Voilà les présupposés bien commodes qui rassurent les bonnes consciences.
Mais qui, dans les médias locaux[15], qui dont le métier est de s’informer pour informer, est allé à la rencontre de la population condamnée, simplement pour la connaître ? Ils auraient appris que, dans le quartier Talus 2, près de la moitié des familles possédaient un droit d’occupation de la parcelle sur laquelle ils avaient construit leur maison parfois depuis des décennies, droit attesté par un document cadastral ; que Français, Comoriens vivaient là en bon voisinage. Un monsieur français, âgé de 60 ans dont la procédure de titrisation de la parcelle arrivait à terme, rabâche tous les jours : « le préfet, il a ruiné ma vie ; la France elle ne connait pas les droits de l'homme ». Qui s'en soucie ?
*. *. *
En regard des déclarations d’intention, l’opération Wuambushu se terminera sur un échec. Mais fut-elle autre chose qu’une coquille vide, un simple mot sans signification, à telle enseigne qu’il est à présent question de « Wuambushu agricole et forestier», d’un Wuambushu de l'eau [16]? L’imagination politique a accouché d’un monstre pour chacun des maux de Mayotte. C’est pourquoi à présent le ministre de l’Intérieur peut envisager sereinement prolonger cette opération vaine à volonté.
Mais l’opération a permis de mettre en évidence les connivences entre une couche privilégiée de la population et l’État central au détriment d’un développement au service de tous.
Depuis plus d’un mois, des collectifs de citoyens bloquent les hôpitaux et dispensaires de Mayotte dans le but déclaré d’interdire l’accès aux soins des personnes étrangères[17]. Ni le préfet ni le gouvernement n’ont dénoncé le blocage par des extrémistes des services publics qui appartiennent à l’ensemble de la Nation.
Le procureur de la République ne bronche pas. Les forces de police, stationnées à proximité, semblent protéger les assiégeurs dispersant les patients qui tentent de consulter leur médecin.
Désormais, Mayotte n’est plus un territoire de la République.
* * *
------------------------------NOTES
[1] Pour garder à l’esprit l’état de misère dans lequel vivent la grande majorité des habitants de Mayotte, Il faut sans cesse rappeler que 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté et que le revenu médian ne dépasse pas 262 €. Qui ne voit pas la fragilité des vies que ces données révèlent ne peut comprendre la brutalité inhumaine qui les frappent avec constance.
[2] La première semaine d’une opération qui devait se dérouler sur deux mois, la politique imbécile a perdu toutes ses prétentions dans sa confrontation au réel. L’humiliation implacable fut atténuée par le fameux silence qui l’entourait dès le départ. Le ministre put sauver la face. Cet épisode fut relaté dans le précédent billet dans ce blog : « Wuambushu, un titre à la Lovecraft pour une politique de gribouille. » Ici.
[3] Voir le bilan annuel de la préfecture dans le document consultable sur ce lien ; et le bilan pour le premier trimestre de l’année 2023 ici. Et la relation de la visite de la ministre ici.
[4] Au début de l’annonce de l’opération par le Canard Enchaîné, il était question de 24 000 éloignements. Un chiffre plus raisonnable de 10 000 fut finalement arrêté, ce qui représente tout de même 170 personnes par jour. Deux centres de rétention administrative supplémentaires devaient être ouverts, un seul le fut pour une durée de deux mois. Il n’a finalement pas fonctionné.
[5] Lire Maïwenn Le Goff, « Comores : le gouverneur d’Anjouan interdit les passagers sans pièce d’identité », Le Journal de Mayotte, 30 avril 2023, ici.
[6] Lire Kamba : « Comores : confusion autour du statut des voyageurs de la Maria Galanta », Le Journal de Mayotte, le 17 mai 2023, Ici.
[7] Lire : Noé Hochet-Bodin, « Opération "Wuambushu” : aux Comores, le compromis du gouvernement et la colère des rapatriés de Mayotte ». Le Monde du 26 mai 2023. Ici.
[8] Alain Kamal Martial : « Il ne faut pas faire croire qu’on va régler tous les problèmes avec Wuambushu », Emission Zakweli, Mayotte la première, le 3 mai 2023. Ici.
[9] Claude Touzet, « Bilan démographique en 2019 à Mayotte », INSEE FLASH MAYOTTE, N° 108, 24/08/2020. Ici.
[10] Jean-Marc Leclerc, « Gérald Darmanin : "La délinquance ne l’emportera pas sur les lois de la République” ». Le Figaro, le vendredi 21 avril, page 4. Ici pour les abonnés.
[11] « Opération Wuambushu : Six ans de prison ferme pour Anli Prince, chef de bande dans les violences urbaines de Tsoundzou », Mayotte la 1ère, le 3 mai 2023 Ici.
[12] Anne Perzo, « Gendarmerie : 16 interpellations d’auteurs de violence en 5 jours », Le Journal de Mayotte, Le 1er Juin, 2023, ici.
[13] Daniel Gros, « Privés d’école », Plein droit, 2019/1 (n° 120), p. 28-31. DOI : 10.3917/pld.120.0028. URL : https://www.cairn.info/revue-plein-droit-2019-1-page-28.htm
[14] Soyons juste : l’État construit des écoles à Mayotte, au moins en ce qui concerne les établissements d’enseignement secondaire. Seules en réalité la politique anti-migratoire et l’obsession contre les étrangers engendrent des politiques délétères qui gangrènent le rapport des adultes à la jeunesse de Mayotte.
[15] Le projecteur qu’a jeté sur Mayotte l’opération Wuambushu a attiré de nombreux journalistes métropolitains qui sont allés à la rencontre des populations et dévoilé les mensonges de l’État et les inconséquences des administrations. Mais jamais la presse locale ne relaie ces informations, à l'exception de la revue de presse dans la matinale de Mayotte la 1ère.
[16] Malwenn Le Goff, « Le Wuambushu agricole et forestier… » dans Mayotte-hebdo, le 5 juin 2023, ici.
[17] Lire : Christophe Ayad, « A Mayotte, les tensions se cristallisent autour des centres de santé », Le Monde, le 27 mai 2023, ici pour les abonnés,
Et aussi Nejma Brahim, « À Mayotte, le blocage des centres de soins se poursuit et met en péril la santé des habitants », Médiapart, Le 3 juin 2023, ici.