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Le ministre de l’intérieur, ayant fêté la Saint-Sylvestre à Mayotte en compagnie du préfet, parmi les troupes de polices diverses, a imaginé des solutions pour débarrasser l’ile des indésirables. Les griseries du réveillon semblent avoir libéré de nombreux démons. Personne hélas n’a désaoulé depuis, convaincu sans doute du génie de ses trouvailles. Comment donc fut conçue l’opération dite Wuambushu dont les débuts sont annoncés pour le lendemain de l’Aïd-el-fitr qui marque la fin du Ramadan, pays musulman oblige ? Autour du 20 avril. On en saura rien, secret d’État oblige.
La première ruse du pouvoir consiste à employer les mots de la langue locale pour désigner des entreprises décidées au plus haut niveau et qui s’inscrivent dans la lutte contre l’immigration clandestine. Déjà en 2019 un programme “civilo-militaire“ appelé “opération shikandra” visait « à relever durablement le défi migratoire à Mayotte »[1]. Se donnant pour ambition de renvoyer 30 000 étrangers par an, en l’occurrence 10% de l’ensemble de la population, l’efficacité des moyens mis en œuvre n’a pas permis de réduire le nombre des habitants ; il semble même que la proportion des natifs des autres iles de l’archipel a augmenté[2].
Des mots investis d’une puissance magique.
La ruse est un procédé habile destiné à tromper. La première ruse de ce pouvoir qui méconnait le régime auquel il appartient, consiste à souiller la langue des victimes pour dissimuler des actions inavouables. Ainsi la lutte contre l’immigration clandestine fut baptisée en 2019 « opération shikandra du nom insolite d'un poisson qui mord quand on s’approche de lui »[3].
Tout le programme d'une nation civilisée !
L’emprunt du mot shikandra vise à dissimuler l’extravagance du projet qu’il désigne, et surtout une impossibilité sans prendre des libertés par rapport aux lois, aux règlements et à la morale. Le gouvernement promet de chasser 30 000 clandestins par an mais se garde bien de se prévaloir de sa conséquence logique : vider Mayotte de la moitié de sa population en cinq années[4].
Or les chimères sont insatiables. Elles ne tiennent jamais leurs promesses. Il faut sans cesse en rajouter et continuer à se bercer d’illusions : depuis 2019, les renvois quotidiens de 80 à 100 interpellés ne produisent qu’un seul et même effet : le retour périlleux en kwassa-kwassa d’un nombre égal de déplacés. Là où les ministres, sénateurs et députés voient une invasion organisée par l’État comorien et une immigration massive et continue, il ne s’agit pour l’essentiel que d’un retour vers le lieu où ces personnes ont leurs intérêts économiques et familiaux. Ainsi la mère de famille interpellée sur la voie publique alors qu’elle se rendait à l’école pour récupérer ses enfants, est embarquée et chassée vers les Comores voisines sans le moindre souci pour sa famille. La jeune fille attrapée à la sortie du lycée, se retrouve embarquée le lendemain matin dans le bateau qui assure la liaison entre Mayotte et Anjouan, bien qu’elle soit née à Mayotte et prépare son bac dont elle soutiendra les épreuves en juin prochain. Tous reviendront. Le père de famille rentrera pour apporter le maigre revenu tiré de l’économie informelle. En effet, il s’agit moins de migrants que de la population historique de l’archipel des Comores, continuant à vivre sur chacune des quatre iles qui le composent, Mayotte comprise, sans se soucier des jeux et enjeux géopolitiques qui la dépassent.
Qui oublie ces racines maltraite la géographie et l’histoire, le passé et le présent, chacun des humains qui les habitent. L’impatience du gouvernement à épurer (purifier) Mayotte de tous les corps étrangers qui contaminent l’idée d’une France homogène, fière de ses valeurs universalistes, précipite toutes les populations confondues dans un chaos de menaces inédites.
A nouveau le gouvernement français a extrait du trésor lexical de la langue de l’archipel le mot mystérieux de Wuambushu pour désigner une opération dont il ne faut pas parler sous peine de révéler que la France a changé de régime politique.
L’idée générale de ce terme peu employé varie selon les propositions des journaux qui s’essaient à des recherches lexicales. On interroge alors les locuteurs de la langue comorienne. Le Canard enchaîné qui a vendu la mèche sur cette opération le traduit par « reprise en mahorais »[5]. Le journal en ligne ZINFOS propose une définition inverse : « une tentative pour la première fois »[6]. D’autres locuteurs interrogés parmi la population parlent de tentatives répétées et souvent ratées ; la bweni (dame) interrogée a hésité entre plusieurs réponses : “refaire, défaire pour refaire mieux. Quand c'est mal fait, on refait dessus ou on casse et on recommence pour corriger le défaut”.
La définition la plus complète est due à un linguiste mahorais : « “uambushu“ (un verbe) signifie généralement “s’engager dans quelque chose sans certitude, de façon irréfléchie, et surtout sans considérer les risques encourus”. Il peut signifier aussi tout simplement “initier quelque chose”. Dans tous les cas, l’emploi du mot implique toujours un certain reproche et il est souvent employé pour parler de l’action de l’autre. Lorsque l’on l’utilise pour sa propre action, il fait entendre un certain aveu de difficultés rencontrées dans l’action que l’on a soi-même initiée ».
Le secret comme méthode de gouvernement.
Le dévoilement scientifique du sens d’un mot sape les bases du mystère qui devait l’entourer. Véritable formule magique à destination d’une meute à gaver, wuambushu joue pleinement son rôle quand y est associé le secret qui doit occulter les préparatifs d’une opération risquée. Le programme du wuambushu vise à obtenir les résultats que des années d’efforts ne sont jamais parvenues à atteindre, objectifs dont le Canard Enchaîné a dressé la liste sous un ton un rien moqueur : « 1) Faire en sorte que les sans-papiers restent sans toit (…) en rasant 1000 logements illégaux dans lesquels survivent environ 5000 personnes (...) 2) Mettre le grapin sur le maximum d’illégaux et les renvoyer fissa. 3) Mettre sous les verrous les voyous qui dépouillent à coups de machette et de cailloux les habitants et les rares touristes ».[7]
Que devient un secret éventé ? Comment se mesure sa force résiduelle ? Quelle énergie conserve une formule vidée de sens ? Shikandra ou pas, les comoriens renvoyés reviennent. Finalement tout le monde se retrouve à un moment donné au point de départ sauf les noyés, les disparus en mer, les accidentés, « ça va de soi ».
Le même échec poursuit le préfet dans sa politique d’éradication des bidonvilles, devenue obsessionnelle. Pourtant le gouvernement était parvenu à lui offrir une loi sur mesure qui tient le juge à l’écart des décisions de démolition[8]. Sûr de son fait, en 2019, le représentant de l’État à Mayotte annonçait sa détermination de détruire un quartier par mois. Il y parvient presque en 2021 en exécutant onze arrêtés. Le dernier de l’année est suspendu par le président du tribunal administratif car il n’est même pas fichu de respecter l’obligation de reloger les habitants dépouillés. Ce qu’il se refuse à faire car il est pressé. Voici alors que tout s’enraye. En 2021, il était parvenu à démolir 1652 habitations en tôle et à mettre à la rue pas moins de 8000 personnes ; en 2022, alors que tous les arrêtés font l’objet de recours devant le tribunal administratif, il peine à raser 434 pauvres baraques sur quatre quartiers et déloger 2000 habitants.
L’année 2023 ne se présente pas sous de meilleurs auspices : déjà tous les recours contre deux arrêtés pris dans les derniers mois de l’année précédente ont conduit le juge à en ordonner la suspension sous le même motif d’un manquement à l’obligation de reloger. A chaque fois, le préfet subit une humiliation devant les tribunaux.
Il semble que le gouvernement ait imaginé une issue aux impasses dans lesquelles son représentant à Mayotte se trouve systématiquement acculé. Pour se garder des sentences des tribunaux, le gouvernement n’envisage pas de respecter la seule contrainte que lui impose la loi Elan, à savoir annexer à l’arrêté de démolition une proposition de logement ou d’hébergement adapté à chaque habitant. Il a choisi de restreindre l’accès des populations menacées à la justice.
Il lui a suffi dans un premier temps de neutraliser les associations qui viennent en soutien aux populations menacées[9]. Toutes ont perdu l’une après l’autre leur intérêt à agir et ne peuvent plus accompagner en justice des requérants contre les arrêtés du préfet. Mais neutraliser les associations n’est que le premier temps d’une stratégie plus large qui vise à entraver la justice elle-même après avoir saturé de recours en référé le tribunal administratif en multipliant les décisions litigieuses.
Il s’agit à présent de la paralyser en empêchant l’accès à la justice des populations visées par le Wuambushu.
Comment le préfet compte-t-il y parvenir ? Voilà un des buts premiers de la stratégie du secret qui entoure le wuambushu. Alors que l’idée s’est répandue dans la presse locale que l’opération étendue sur les deux mois de mai et de juin consistait en priorité à débarrasser le paysage des bidonvilles indignes de la France, un seul arrêté de démolition est paru le vendredi 7 avril visant le quartier dit de Barakani[10] dans le village de Koungou. Le délai de cinq semaines après sa notification laissé aux habitants pour quitter les lieux ne permet pas d’envisager un début d’exécution avant la fin du mois de mai dans le meilleur des cas. La moindre requête devant le tribunal administratif ajournera l’opération. Le préfet ne peut envisager détruire 1000 habitations en deux mois en procédant de la sorte. Pour esquiver la justice qui le ralentirait, la réalisation d’un tel objectif exige l’effet de surprise des associations et des habitants et l’esquive des tribunaux. Donc il ne publie pas d’arrêté.
Comment nommer un régime qui s’évertue à mettre à terre sa justice ?
Le pouvoir extrême du sorcier et de son apprenti.
Outre que les démocraties s’en accommodent mal, la gouvernance par le secret enfante toutes les rumeurs et nourrit tous les fantasmes. Bien-sûr, le secret garantit deux avantages non négligeables, il favorise l’effet de surprise et de sidération qui ne manquera pas de surprendre le moment venu et ménage la possibilité de reculer. Tant qu’une parole officielle n’aura pas annoncé l’opération, le simple fait de n’avoir ni démenti ni confirmé les révélations du Canard contraint le gouvernement, réduit dans cette affaire au seul ministre de l’Intérieur laissé la bride sur le col[11], à avancer masqué et à organiser les préparatifs en imposant la plus grande discrétion à ses administrations.
Par conséquent, les réactions se fondent sur des signaux observés sur le terrain et des indiscrétions de fonctionnaires impliqués.
Dans les quartiers pauvres de Mayotte, les habitants reçoivent la menace par le bruit qui court et sont visités au hasard par la police municipale qui informe que le 20 avril il faudra dégager. Rien de plus. Un quartier de Mamoudzou, un autre à Dzaoudzi en Petite-Terre, ont reçu la visite plus officielle d’agents chargés de recenser la population. Dans un quartier ciblé de Kavani à Mamoudzou, de nombreux habitants ont reçu entre fin décembre et mi-février, une lettre recommandée du bureau des étrangers de la préfecture. La lettre contenait un arrêté de retrait de titre de séjour. Près de 150 personnes auraient été frappées. Le préfet semble avoir décidé de mettre les habitants du quartier en situation irrégulière avant de le détruire et de les éloigner dans l’ile voisine malgré leur droit de vivre à Mayotte avec leur famille. La brutalité n’a pas de limite et les habitants concernés n’ont d’autres choix que de recourir à la justice pour annuler les effets de l’arrêté préfectoral.
Un tel signe précurseur montre que l’État ne compte pas s’embarrasser du droit des personnes.
Selon le Canard qui reste le point de référence en cette affaire, les trois objectifs se borneraient à détruire 1000 logements en tôle, renvoyer les clandestins aux Comores et mettre les délinquants en prison. Mais il apparait que se prépare une opération d’une toute autre ampleur.
Ainsi selon les informations qui circulent de façon quasi-officielle dans les administrations, le qualificatif d’opération militaire est prononcé, ce qui change sa nature : soit l’armée contre le peuple de Mayotte, soit contre le peuple des Comores. Au choix. Avec les conséquences que chacune peut développer. Le calendrier est arrêté : le désastre débutera le 22 avril pour deux mois.
En ce qui concerne le volet des interpellations et reconduites à la frontière, deux centres de rétention administrative (CRA) seront ouverts et seconderont celui de Pamandzi d’une capacité de 150 places. Aucune association facilitant l’accès au droit des retenus ne sera admise dans ces locaux. Les liaisons maritimes entre Mayotte et les Comores seront intensifiées : deux bateaux par jour partiront du port international de Dzoudzi, un autre du port de marchandises de Longoni au lieu de la liaison régulière au rythme d’une tous les deux jours organisée en temps ordinaire[12].
Le volet du programme de démolition des quartiers pauvres est tout aussi démesuré : les autorités ne craignent pas d’annoncer la démolition de tous les bangas de Petite-Terre, du Grand Mamoudzou, et par-ci par-là dans le Nord de l’ile.
Un calendrier partiel des opérations de démolitions circule également : il vise entre autres les villages côtiers d’Hamouro et de Mutsamudu, sur la commune de Bandrélé, où vivent de nombreux habitants natifs des autres iles.
Ces informations font craindre un Wuambushu d’une toute autre ampleur que celle dénichée par le Canard Enchaîné.
Il suffit d’évoquer la démographie du Grand-Mamoudzou pour s’en convaincre : de Vahibé, en passant par Tsoundzou jusqu’au nord de Kaweni, la population est évaluée à 85 000 habitants dont la moitié habite dans une maison en tôle[13]. Cependant la démesure évidente d’une telle ambition montre que les décideurs ont perdu tout sens de la réalité et que le pire est à craindre.
Car quoi qu’il arrive, que le gouvernement hésite, réduise la voilure de cette tragédie ou finisse par renoncer devant les protestations des organisations nationales et internationales[14], face aux pressions de l’État des Comores[15], le mouvement est enclenché et ne s’arrêtera pas sur un coup de baguette magique. Déjà les collectifs les plus engagés dans la lutte anti-comorienne, excités dans leur obsession par les deux députés de Mayotte[16], ont promis de faire le boulot si l’État venait à reculer[17]. La boite de Pandore est ouverte.
Pourtant le mal est fait et seul le gouvernement portera la responsabilité des conflits inévitables. S’il poursuit dans sa folie, s’il persiste à renvoyer aux Comores voisines entre 300 et 400 personnes par jour, il pourra certes se vanter d’avoir chassé de 20 à 24 000 Comoriens. Mais un tel record montrera que nous avons changé de régime : il ne s’agira plus de simples reconduites à la frontière mais de déplacement de populations, qui plus est de populations historiques d’un archipel démembré.
Comment nommer un régime qui se livre à de telles actions ?
Pareil déplacement ne va pas sans conséquence pour les deux pays voisins : les économies et les sociétés mahoraises et comoriennes, déjà très fragiles chacune pour leur part, vont subir une déstabilisation dont elles se passeraient bien. Car les indésirables dont la France prétend se débarrasser si facilement consomment sur le marché légal ou illégal et leur absence d’un côté, leur arrivée de l’autre, poseront des problèmes imprévus d’approvisionnement et de stocks. Ils produisent également des richesses pour la plupart dans une économie informelle vitale pour Mayotte. Leur réduction engendrera une plus grande pauvreté dans les populations les plus fragiles. Que pourra-t-il advenir dans les autres îles ?
Ces inconséquences graves pourraient faire reculer le gouvernement qui continue à se taire. Mais il est prévisible que les démons libérés par les caresses depuis trop longtemps prodiguées aux apôtres du pire refuseront de rentrer dans leur boite.
-------------------------------------------------------------NOTES
[1] Voir : « Mayotte : que prévoit l’opération "Shikandra", pour la lutte contre l’immigration clandestine ? », Mayotte la 1ère, 26 août 2016. Lire ici.
[2] Sans surprise puisqu’à elle-seule la modification de l’accès à la nationalité pour les natifs de Mayotte de parents étrangers a augmenté la population dite étrangère.
[3] « "Paris se moque de nous" : à Mayotte, la population attend d'Emmanuel Macron des gestes forts sur l'immigration », France-Info, le 22/10/2019, ici.
[4] La population de Mayotte, estimée à 300 000 habitants, se décompose pour moitié de nationaux et de natifs ou enfants de natifs des autres îles, qualifiés de populations étrangères. Un calcul élémentaire montre que la population de Mayotte sera vidée de ses « non nationaux » en cinq ans si l’ile est purgée de 30 000 étrangers par an.
[5] « Opération wuambushu », Le Canard Enchaîné, le mercredi 22 février 2023. Article en Pdf ici.
[6] « Mayotte : Gérald Darmanin prépare-t-il une expulsion de grande envergure ? » Zinfos, le 23 février 2023, Ici.
[7] Le Canard enchaîné, déjà cité.
[8] Il s’agit de la fameuse loi Elan et de son article 197 propre aux départements de la Guyane et de Mayotte.
[9] En cela il se fait complice ou allié des collectifs qui ont bloqué les activités du groupe local de la Cimade Mayotte pendant cinq mois avec le laisser-faire sinon la bénédiction du préfet de Mayotte. Lire ici.
[10] Arrêté n°2023-SGA-315 portant évacuation et destruction des constructions bâties illicitement sises à Barakani commune de KOUNGOU (19 pages). Recueil des actes administratifs, ici page 24.
[11] Avec le Président de la République pour mentor qui aurait prévu de venir à Mayotte pour lancer le départ de l’opération.
[12] Il se dit encore que les fontaines à carte où les populations des quartiers pauvres se fournissent en eau seront fermées durant de longues périodes. Les forces de police mettront à profit les rares moments d’ouverture pour nasser et interpeler les populations piégées comme des rats de laboratoire.
[13] Note INSEE, Pierre Thibaud, « quatre logements sur dix sont en tôle en 2017 », INSEE analyse Mayotte, N° 18. Ici. Contrairement à ce qui est rabâché, l’habitat précaire ne concerne pas que les étrangers, mais pour un tiers des nationaux. Autre précision importante : il concerne en majorité des populations jeunes attestant que l’accès à un logement de confort se fonde sur la capacité financière qui se solidifie avec l’âge.
[14] Successivement les réactions les plus notoires : Tribune libre du Syndicat de la Magistrature, le 23/02/2023, ici ; le Président de la CNCDH : « Projet d'opération d'expulsions massives à Mayotte : lettre au ministre de l'Intérieur », ici ;
[15] Lire Grégoire Mérot, « Mayotte : les Comores en arbitre de l’opération d’expulsions souhaitée par Darmanin », Le Monde, Le 10 avril 2023. Ici.
[16] « Opération « Wuambushu » : Les parlementaires de Mayotte fustigent les « prétendus droits-de-l’hommistes », Mayotte la première, ici.
[17] « Opération Wuambushu : les collectifs locaux réaffirment leur soutien « massif » à Gérald Darmanin », Mayotte-hebdo, le 10 avril 2023, ici. Et encore Mayotte : « l’opération d’expulsions massives et de destruction des bidonvilles de Darmanin se prépare », Révolution permanente, le 9 avril 2023, Ici.

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