La France s’achemine t-elle inexorablement vers les choix politiques de partis aux discours radicaux et extrémistes sur la sécurité ?
Quotidiennement, il n’y a pas une affaire criminelle diverse ou celle liée à des trafics de drogue, avec assassinat faisant parfois d’innocentes victimes collatérales, qui ne fasse la une des médias, tant de la presse écrite, de la radio, de la télévision. Très souvent reliée et amplifiée par les « réseaux sociaux », dès lors tous les ingrédients sont réunis pour que la population soit réceptive aux discours extrémistes qui désignent toujours les mêmes responsables . Parmi ces discours extrémistes, certain(e)s ciblent exclusivement l’immigration, omettant de préciser que les voyous en tout genre issus de l’immigration des pays de l’ex-empire colonial ne représentent qu’une infime minorité de ces populations, lesquelles sont souvent les première victimes sociétales. Par exemple, combien de refus déguisés aux personnes qui sollicitent un emploi quand elles portent un certain type de nom ? D’autres à l’inverse n’hésitent pas à s’en prendre à la police qu’ils trouvent trop violente, n’hésitant pas à organiser des manifestations « contre les violences policières », un comble !...
Il ne s’agit pas de sous-estimer la réalité d’une violence criminelle liée aux divers trafics de drogue et des armes qui marque nos société en faisant souvent régner la terreur dans les quartiers des zones urbaines ou qu’il est pu y avoir quelques « bavures » policières qui reste un fait très marginal en regard du nombre d’interventions et de la difficulté de leur mission, mais clamer que « la police tue« n’est pas acceptable et scandaleux quand il s’agit de parlementaires ou responsables politiques.
Il ne s’agit pas, et encore moins de faire obstacle aux médias pour leur liberté d’informer, mais tout simplement pour stopper la criminalité liée à des trafics divers et de drogue, il faudrait surtout prendre des mesures radicales, y compris en limite de l’état de droit bien que de façon légale. Mais aussi engager un véritable plan de destruction-rénovation des immeubles, ce qui permettrait d’éliminer les lieux sensibles aux différents trafics délictueux et surtout de permettre aux populations de pouvoir vivre mieux en évitant les densifications d’un habitat concentrationnaire issu des années 1960. (à lire les 6 derniers paragraphes : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/reglements-de-compte-trafics-de-250073). Faute de quoi les forces politiques modérées, qu’il s’agisse des actuels partis politiques présidentiels (Renaissance, Horizon, Modem), le PS et ses alliés, Radicaux de gauche, les Verts, le PC de Roussel, UDI, LR vont être balayées au profit de la droite extrême et l’extrême gauche, au premier rang de laquelle LFI de Jean-Luc Mélenchon, dont leurs idées « nationales-populistes » sont entrain de dominer la scène politique …
Que pourraient faire ces Partis politiques modérés pour rebondir, par exemple le PS qui gouverna le pays pendant deux décennies ?
Il est évident qu’en 2017, une partie non négligeable de la substance du PS fut absorbée par Emmanuel Macron avec le débauchage de parlementaires. Pour celles et ceux en fidèles socialistes qui refusaient toute forme d’opportunisme de circonstance avec le nouveau président de la république, le choix qu’ils firent finalement en 2022, pour être assuré d’avoir quelques député(e)s en nombre suffisant pour créer un groupe parlementaire à l’assemblée nationale, ils rejoignirent la NUPES drivée par Jean Luc Mélenchon, ce qui n’allait pas pour autant arranger leur situation. Depuis, non seulement le PS a toute les peines du monde à démontrer qu’il existe encore, mais il peut être aussi jugé comme étant quelque peu complaisant à l’égard de Jean - Luc Mélenchon et et des ami(e)s de son parti, par rapport aux diatribes aux relents à la limite du nauséabonds qu’ils ne cessent de proliférer … Et pas seulement sur Israël, ou LFI excuse de fait les crimes horribles commis par les terroristes islamistes criminels du Hamas en rendant responsable Israël du fait de la question Palestinienne. C’est d’ailleurs à l’image du discours de l’ex déléguée de la Palestine en France et ex ambassadrice auprès de l’UE Leila Chaïd qui a accordé aujourd’hui un entretien à la radio « France info » et tient sensiblement les mêmes propos que Jean-Luc Mélenchon et ses ami(e)s, scandaleux en de telles circonstances!...
Il n’y a pas d’autres alternatives, si le PS, comme d’ailleurs le PC de Roussel et les Verts, veut encore avoir une »bribe » de chance de pouvoir à nouveau émerger électoralement, il doit se retirer de la NUPES et s’éloigner de Jean-Luc Mélenchon, de ses ami(e)s et de leurs discours extrémistes et choquants. Des discours inacceptables, autant en direction des forces de police que de certains de ses partenaires actuels, par exemple, lorsque la députée de Paris Sophia Chikirou, soutenue par Jean-Luc Mélenchon, a comparé Fabien Roussel à un certain Jacques Doriot qui fut un ancien haut dirigeant communiste Français d’avant guerre et termina sous le régime de Vichy, y compris en portant l’uniforme Nazi. Ce qui signifie aussi qu’ en traitant de la sorte son partenaire PC au sein de la NUPES, par analogie en le traitant de collaborateur, ils comparent notre régime politique démocratique, avec l’actuel Président de la république au régime de Vichy et au maréchal Pétain, ce qui est inadmissible et scandaleux de la part de responsables politiques. Mais en plus cela revient aussi à banaliser de façon inadmissible le régime criminel Nazi en regard de la mémoire pour cette période épouvantable et horrible où plus de six millions de personnes de culture hébraïque (Juifs) furent exterminées dans des camps d’exterminations Nazi et leurs corps brûlés dans des fours crématoires, sans oublier les très nombreux communistes, Gaullistes, démocrates, résistant(e)s, handicapés mentaux et gens du voyage…
Bien que le PS, PC et Verts aient réagi contre ce type de déclaration scandaleuse de la députée Ckikirou de LFI, ils font toujours partie de la NUPES au coté de Jean-Luc Mélenchon, et ce n’est pas leur refus de s’associer à LFI pour les élections sénatoriales qui changeront la donne. Les excès de langage traduisant des idées extrémistes à répétition, dont la dernière déclaration de Jean-Luc Mélenchon et les parlementaires LFI (moins un) qui tentent de justifier l’acte de guerre mené par les terroristes islamiques criminels du Hamas en israël, pour le PS avec ses alliés PC et Verts s’ils n’en profitent pas pour se démarquer de LFI par la dissolution de la NUPES et rompre avec Jean-Luc Mélenchon, ce sera un suicide politique assisté.
Le PS devrait avoir à l’esprit les élections sénatoriales du dimanche 24 Septembre 2024 qui illustre, bien que cette élection très particulière favorise les organisations politiques bien implantées localement, sans la présence de LFI qui fut rejetée de toute alliance PC,Verts, Socialistes, ce fût une bonne opération pour le PS, mais aussi pour les Les Verts et le PC, alors que cela a empêché l’élection d’un seul sénateur ou une seule sénatrice LFI de Jean Luc Mélenchon.
Le temps à venir pour LR et ses dirigeants ne s’annonce guère « au beau fixe »…
Il suffit de se référer à certains points essentiels de leur urgence programmatique que développe Eric Ciotti pour constater que LR « singe » bien le RN de Marine Le Pen lorsqu’il ne cesse de clamer en permanence que « l’insécurité gangrène nos territoires », et que « l’immigration de masse menace notre civilisation », ou encore qu’ils veulent la « libération de la presse et des médias de l’emprise de certains idéologues ». A l’évidence, Eric Ciotti n’a semble t-il pas compris, que plus il va tenir un discours très à droite, plutôt que de récupérer de l’électorat RN, c’est l’inverse qui va se produire.
Sachant aussi que par ce type de discours, son électorat modéré va se tourner vers les partis présidentiels, dès lors il ne faut pas s’étonner que deux chiffres puissent préoccuper LR lors de la prochaine élection Européenne de Juin 2024, à savoir 5 % qui est le seuil que Les Républicains (LR) devront atteindre aux élections européennes de juin prochain s’ils veulent siéger au Parlement de Strasbourg et 3 %, celui qu’il leur faudra dépasser pour que leurs frais de campagne soient remboursés. Depuis le naufrage de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle de 2022, franchir ces seuils pour LR n’a donc plus rien d’anecdotique.
Il est certain que pour LR il lui faut imaginer la recette miracle s’il veut éviter une nouvelle déroute électorale en Juin 2024. Ce n’est pas les discordes existant actuellement en son sein qui vont lui faciliter la tache, si on se réfère, par exemple, à la décision de Laurent Wauquiez de sortir la région Auvergne-Rhône-Alpes qu’il préside du dispositif Zan (Zéro artificialisation nette) ne serait en fait qu’un effet de manche de la part du candidat potentiel des Républicains à la présidence de la République en 2027, surtout destiner à LR, dont les parlementaires LR l’ont voté. Selon un spécialiste « décider unilatéralement de sortir du dispositif Zan, ça n’a absolument aucun sens sur le plan juridique, puisqu’une région n’a pas toute seule la main sur cet objectif, qui est partagé avec l’État et les communes. En l’état actuel, il n’y a pas d’arsenal juridique qui permet à une région d’en sortir, et il n’y a pas non plus grand-chose pour sanctionner une région qui le ferait, puisque ça n’existe pas ».
Faut-il rappeler que le ZAN est un dispositif qui vise à protéger le climat et la biodiversité qui est par ailleurs contesté par de nombreux élu(e)s locaux. Il est inclus dans la loi Climat et résilience, votée en 2021, qui confie aux régions, à travers leur document de planification (Sraddet), la tâche de se fixer un objectif de réduction de la bétonisation des sols à 51 % dès 2031 avant d’atteindre le « zéro artificialisation nette » en 2050.
Aujourd’hui, entre 6 % et 9 % des sols sont artificialisés. Sur les dix dernières années, d’après le ministère de la transition écologique, chaque année en moyenne en France 24 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers sont consommés, soit l’équivalent de cinq terrains de football par heure. Ce qui est particulièrement néfaste pour la biodiversité. Il amplifie le réchauffement climatique, puisque les sols artificialisés perdent leur capacité d’absorption du CO2, et accentuent les phénomènes de ruissellement et les risques associés d’inondation. Sans compter les conséquences sociales et territoriales engendrées par l’étalement urbain : réduction de terres agricoles, vacances commerciales des centres-villes…
Si on ajoute les désaccords concernant la stratégie d’alliance au sein de LR entre celles et ceux qui sont partisan(e)s d’un accord avec Emmanuel Macron quand d’autres y sont farouchement opposés, il y a , à l’instar de PS, tous les ingrédients pour un suicide politique assisté.
PS et LR peuvent-ils encore espérer survivre et que pourraient-ils faire pour cela ?
Encore que pour espérer survivre , pour ces deux partis modérés qui ont gouverné la France, LR étant toutefois plus libéral que le PS sur le plan économique, faudrait-il, qu’en plus d’une rupture avec LFI pour le PS et ne plus « singer » les discours du RN pour LR, qu’ils s’accordent le temps d’une réflexion sur les problématiques fondamentales qui se posent à nos sociétés humaines.
Parmi ces problématiques pour lesquelles PS et LR devraient faire preuve de réflexion et d’initiatives courageuses, il y en a deux qui se posent en urgence. A mon humble avis, l’une concerne les rapports démographie- espace vivable qui passe par une maîtrise juste et équitable d’une décroissance démographique en s’efforçant également de mieux répartir la population sur le territoire, ce que permet aujourd’hui le numérique qui induit un nouveau rapport au travail ou par le travail à distance (télétravail) la notion de « présentéisme » dans l’entreprise est remise en cause... L’autre concerne la révolution numérique des « intelligences artificielles », dont les mégas données couplées à l’informatique quantique si cela offre des avantages incontestables pour la réduction des mobilités, il y aura des inconvénients majeurs, notamment par rapport à certains emplois qui occupent aujourd’hui de nombreux salariés et dont leur reconversion ne sera guère aisée. Mais les responsables politique PS et LR plus occupés par leurs « tambouilles » politiciennes semblent à mille lieux de cela…
Pour conclure
Le plus simple espoir pour que ces deux partis de gouvernement que sont le PS et LR puissent un jour retrouver la gouvernance du pays France en alternance, ou du moins puissent survivre, encore faudrait-il qu’il rompre avec certaines alliance pour le PS ou qu’ils cesse de «singer » les thématiques du RN comme c’est le cas de LR. Mais aussi qu’ils fussent plus courageux et imaginatifs par rapport à certaines problématiques de nos sociétés humaines...