Extraits :
« Tepco, le gouvernement japonais et une multitude d’entreprises d’ingénierie travaillent au démantèlement des réacteurs endommagés à Fukushima, qui devrait durer trente à quarante ans. Le coût total du démantèlement est estimé à 8.000 milliards de yens (63,5 milliards d’euros), que Tepco dit pouvoir couvrir. Mais ce montant déjà énorme ne comprend pas le coût du traitement et d’élimination des eaux contaminées sur le site de la centrale, qui doivent être progressivement déversées et diluées dans l’océan sur plusieurs décennies sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). »
Compte tenu de la qualité habituelle des chiffrages financiers par les nucléocrates, on peut multiplier ce chiffre au moins par 3 pour connaître le coût réel dans 40 ans.
« Le retrait du combustible fondu et d’autres débris radioactifs d’un des réacteurs de la centrale de Fukushima devait débuter cette année, après un premier report par rapport à l’objectif initial de 2021. Mais, pour des raisons de sécurités, Tepco (Tokyo Electric Power Company), opérateur de la centrale nucléaire, a annoncé un nouveau report jeudi.
Le producteur d’électricité a déclaré avoir besoin d’une « période de préparation supplémentaire » de douze à dix-huit mois « pour améliorer la sécurité et assurer le succès » des recherches à l’intérieur des réacteurs et la récupération du combustible fondu qui a coulé au fond des enceintes de confinement des réacteurs lors de l’accident nucléaire de 2011. Cela signifie que l’extraction ne devrait pas commencer avant fin 2023 ou début 2024. »
Donc déjà 3 ans de retard par rapport aux prévisions. Si les nouvelles promesses des ingénieurs sont tenues, nous en serons à 13 ans d’écoulés depuis les 3 explosions des réacteurs, pour voir débuter le démantèlement.
« Le Premier ministre Fumio Kishida a annoncé mercredi qu’une réflexion allait être lancée sur la construction éventuelle de « réacteurs nucléaires de nouvelle génération ». Une réponse à la crise énergétique actuelle. »
On peut constater que même au Japon la mémoire des capitalistes exploiteurs est courte. Ils sont toujours prêts à prendre les risques maximaux pour engranger le maximum de profits. Et c’est logique puisque les pertes financières des accidents ne leur sont jamais imputées, c’est le peuple japonais qui paye.