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Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Etienne de la Boétie

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Billet de blog 2 septembre 2023

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Le nucléaire pollue et consomme l’eau de la Loire et de la Vienne

Article de Savoie anti-nucléaire du 24 août : D’après les chiffres collectés par le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire », les 5 centrales ont rejeté en Loire et en Vienne près de 6 000 tonnes de substances chimiques diverses… pour la seule année 2020 (1).

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Article de Savoie anti-nucléaire du 24 août :

Extraits : Grâce à des prélèvements réguliers, le collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire » a par ailleurs déjà pu relever une concentration de tritium plus de trois fois supérieure aux normes à Saumur, à 25km du point de rejet de l’eau de refroidissement de la centrale de Chinon. Pour rappel, la demi-vie du tritium n’est que de 12 ans [3] mais il en est déversé régulièrement dans la Loire depuis plus de 40 ans. Il est également présent dans l’eau potable de nombreuses villes du bassin-versant. Or, on ne connaît pas encore suffisamment l’effet de l’ingestion régulière de faibles doses sur un temps aussi long ! 

Enfin, le collectif affirme qu’en 2021, près 700 millions de m3 d’eau ont été prélevés par les 5 sites, dont environ 200 millions ont été évaporés pour refroidir les 14 réacteurs nucléaires [4] en fonctionnement sur la Loire et la Vienne. Soit presque autant que la consommation annuelle d’eau potable des habitant.e.s de l’ensemble de la région des Pays de la Loire

Illustration 1

Un impact sur l’eau minimisé à l’échelle nationale

À l’échelle nationale, l’évaporation d’eau par les centrales nucléaires est, depuis cette année, largement sous-estimée. D’après le Ministère de la Transition écologique, les centrales consommeraient, c’est-à-dire transforment en vapeur, 12% de la totalité de l’eau douce consommée en France, soit environ 400 millions de m3 d’eau douce par an [5]. Or, il s’avère que ce chiffre ne tient pas compte de l’eau qui, prélevée dans les cours d’eau puis rejetée plus chaude dans le même cours d’eau suite au processus de refroidissement des réacteurs en circuit ouvert [5], est plus susceptible de s’évaporer. D’après les calculs de Global Chance, la totalité de l’eau évaporée par les réacteurs nucléaires en France équivaut plutôt… au double de ces estimations, soit à 800 millions de m3 d’eau par an. À titre de comparaison, 260 millions de m3 d’eau par an sont consacrés à l’alimentation ! 

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à la peine sur le contrôle des rejets 

En France, c’est l’exploitant (EDF, Orano, CEA, Andra, etc.) qui « autocontrôle » le respect des normes de rejets thermiques, de substances chimiques et de radioactivité dans l’environnement de ses installations.

Or, depuis 2020, dans les registres de rejets publiés par EDF, il n’y a plus d’informations sur, entre autres, les rejets thermiques. L’ASN est-elle encore capable de vérifier le respect de ses propres prescriptions ? [6]. 

Aujourd’hui, la préservation de l’eau est un enjeu écologique plus crucial que jamais et elle est enfin considérée comme telle. La fuite en avant du gouvernement vers toujours plus de nucléaire apparaît alors comme un choix aberrant à rebours des enjeux écologiques de notre époque. Il augure par ailleurs de nouveaux conflits liés à la disponibilité de la ressource en eau.

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