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Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Etienne de la Boétie

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Billet de blog 3 janvier 2025

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Interview de Nicolas Maduro par Ignacio Ramonet (Venezuela janvier 2025)

« Le Venezuela est en paix, tranquille et sûr de son destin et de sa route » : l’interview de Nicolas Maduro par Ignacio Ramonet (janvier 2025).

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https://venezuelainfos.wordpress.com/2025/01/03/le-venezuela-est-en-paix-tranquille-et-sur-de-son-destin-et-de-sa-route-linterview-de-nicolas-maduro-par-ignacio-ramonet-janvier-2025/

Extraits :

Ignacio Ramonet : Je voulais donc commencer par la question suivante, qui concerne la question de la démocratie au Venezuela. Au Venezuela, l’année 2024, qui vient de s’achever, a été une année très électorale. Il y a eu les élections présidentielles du 28 juillet, le référendum sur la Guyana Esequiba, la consultation populaire du 25 août sur les budgets participatifs des communes, l’élection des juges de paix et, cette année, les élections locales et régionales, toute une série d’élections, y compris les élections parlementaires. En d’autres termes, depuis le début de la révolution bolivarienne il y a 25 ans, le Venezuela s’est caractérisé par une grande intensité électorale. Mais récemment, vous avez dit que vous pensiez à une éventuelle réforme constitutionnelle pour injecter plus de démocratie au Venezuela. Je pense qu’il y a déjà assez de démocratie, que faut-il ajouter à la démocratie vénézuélienne ?

Nicolas Maduro : Nous avons repris avec force l’idée de la démocratie directe, de la démocratie de quartier et de la démocratie communautaire. Dans ce cas, la construction de ce que notre peuple appelle un nouvel État communal, un nouvel État moderne, dans l’idée de la modernité socialiste bolivarienne du XXIe siècle, et non dans l’idée de la modernité ratée du monde occidental, ni de la post-modernité, qui était une critique de la modernité. Dans ce cas, nous essayons de construire un nouveau concept, basé sur la Constitution de 1999, et les résultats ont été, et sont, extraordinaires. Cette année, en 2024, nous avons organisé trois consultations directes avec les communautés. Deux consultations pour des projets, pour l’exécution de budgets, pour des projets communautaires, décidés, définis, planifiés, votés et approuvés par un vote populaire, direct, secret, large et majoritaire. Cela impliquait l’approbation de milliers, de milliers de projets de quartier, pour résoudre des problèmes souvent aigus que la bureaucratie de l’ancien État n’aborde pas, ne résout pas. J’ai été témoin, dans une région appelée Guatire, Araira, ici dans l’État de Miranda, de l’élaboration d’un projet, un mur de soutènement pour une route d’accès principale à une zone productive, sur la route des producteurs de mandarines.

…/…

Nous avons donc vécu une période formidable pour prouver qu’il est possible de construire une autre façon de faire de la politique, qu’il est possible, nécessaire et urgent pour l’humanité d’envisager de nouveaux modèles. Et de là, de ce débat, est née une proposition très forte, qui a été très bien accueillie par l’ensemble de la société vénézuélienne, à savoir qu’à partir de janvier 2025, nous devrions nous orienter vers une réforme constitutionnelle qui démocratise l’ensemble de l’État, qui démocratise l’ensemble de la société et qui s’oriente vers un processus de renforcement d’une nouvelle façon de faire de la politique, d’une nouvelle démocratie. C’est dans cette direction qu’il faut aller, et aussi avec une méthode fondée sur le dialogue et l’inclusion.

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