« Le coup d’État de Sissi n’était pas simplement dirigé contre le président de l’époque, l’islamiste Mohamed Mursi, et les Frères musulmans dont il était membre. Il visait à écraser la révolution égyptienne. Début 2011, des millions de travailleurs et de jeunes avaient fait tomber le dictateur Hosni Moubarak, soutenu par l’Occident, par des grèves et des manifestations de masse qui avaient ébranlé le capitalisme égyptien et la domination de l’impérialisme sur la région dans leurs fondements. »
Des milliers de morts et l'emprisonnement de dizaines de milliers d’opposants politiques plus tard, un des dictateurs le plus féroce de la planète est toujours au pouvoir et son régime n’a pas vu la moindre sanction des USA et de l’UE.
Ceci démontre clairement que les sanctions n’ont pas vocation à rendre plus démocratique un régime, mais à provoquer plutôt la chute des régimes dont la politique économique et internationale ne plaît pas à l’oncle Sam car trop concurrentielle avec la sienne. Idem pour la majorité des pays de l’UE.
La répression dans le sang de la tentative de révolution des Egyptiens n’a vu s’y opposer aucun des pays occidentaux, pire tous ces pays vendent à Sissi de l’armement de pointe et du logiciel d’avant-garde pour traquer ses opposants sur les réseaux.