Aujourd’hui en France, 23 millions de salariés, 3 millions d’emplois non salariés, total 26 millions de travailleurs.(1)
Aujourd’hui en France, 4.851.900 de chômeurs cat. A B C + 609.900 en cat. D et E , soit un total de 5.461.800 de personnes au chômage total ou partiel. Si on rajoute les séniors et les chômeurs des départements d’Outre Mer, nous sommes à 6 millions de sans emploi soit presque 25 % de la population en capacité de travailler. Il faudrait donc créer un quart d’emplois supplémentaires, c’est impossible si on attend la bonne volonté du marché, règle d’or du libéralisme.
L’autre solution c’est de partager le travail.
La durée réelle hebdomadaire de travail est en moyenne de 38 heures en France. Si nous ramenions cette moyenne à 30 heures nous devrions libérer le volume de travail nécessaire à l’emploi de tous, sachant qu’il y aura toujours de 2 à 3 % de chômage incompressible.
Bien sûr diminuer cette durée de travail est une impossibilité économique nous diront presque tous les grands penseurs de ce domaine. L’argument numéro un étant l’impact de cette mesure sur le coût du travail. Comment payer cette mesure sans trop stresser nos grands capitaines d’industrie ? Il nous faut trouver environ 20 % de masse salariale pour compenser le passage aux 30 heures.
Aujourd’hui le salarié du privé paye 2,4 % et l’employeur 4 % de cotisation Assedic. Cette cotisation n’ayant plus d’utilité si le chômage disparait, sur ce total de 6.4 % nous pourrions en récupérer 5 %. Il reste 15 % à trouver qui devra être payé à moitié par le salarié et à moitié par l’employeur. Un salarié faisant 38 heures et passant à 30 heures, perdrait environ 7,5 % de son salaire. Un smicard à 1100 euros passerait à 1017 euros, un employé à 2000 euros à 1850 €, un cadre à 3500 à 3237 €. Des mesures gouvernementales pourraient être prises pour aider les bas salaires à supporter cette baisse.
Immense avantage de cette mesure, fin de tous les déficits, les régimes chômage, retraite, maladie seraient de nouveaux équilibrés, simplement grâce aux 5 millions de cotisants supplémentaires. Autre avantage, la pression à la baisse des salaires du travail cesserait car elle est due en grande partie au chômage. C’est d’ailleurs une des raisons principales qui fait que les représentants du capital refuseront ce partage du temps de travail.
Merci de m’avoir lu, je ne vais pas tarder à me réveiller.
(1) http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=natnon03146