Extrait de l’article de France Info (03 2017) :
EDF, puis Areva, avaient été alertés avant la fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville (Manche) que l'usine Creusot Forge connaissait de sérieux problèmes de qualité. Les deux industriels semblent avoir ignoré les avertissements de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et installé la cuve dans le bâtiment réacteur en 2014, en dépit de ces mises en garde. Cet élément-clé de l’EPR attend toujours d’être validé par le gendarme du nucléaire en raison d’une teneur en carbone trop importante. Franceinfo a eu accès aux documents qui attestaient des risques de défaut dès 2005.
La cuve de l'EPR n’est pas conforme à la réglementation
Le couvercle et le fond de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville ont été fabriqués par Creusot Forge, en Bourgogne, entre septembre 2006 et décembre 2007. Dès le mois d’août 2006, l’ASN s’inquiète et demande par courrier à Areva de démontrer que l’acier de ces deux pièces est bien homogène. Pendant sept ans, les échanges de courrier se succèdent, le fabricant et l’ASN s’opposent sur des considérations techniques, mais aucune analyse n’est pratiquée. Le 24 janvier 2014, la cuve, qui est arrivée sur le chantier de Flamanville, est posée dans le bâtiment réacteur. Neuf mois plus tard, le verdict tombe. Areva a enfin fait des tests. Ils sont négatifs : le fond et le couvercle présentent des anomalies. Dans le jargon des sidérurgistes, on les appelle des "ségrégations carbone". "L'acier de la cuve doit normalement contenir 0,2% de carbone, explique Yves Marignac, expert du secteur nucléaire. Là, c'est une concentration de plutôt 0,3%, ça suffit pour modifier les propriétés mécaniques de l'acier et, en particulier, pour influencer la température à laquelle il devient moins souple et plus cassant", ajoute-t-il. C'est ennuyeux, lorsque l'on sait que le scénario de rupture de la cuve n'existe pas dans le nucléaire. Il n'y a pas de plan B en cas d'accident de ce type.
Extrait de l’article de Natura-Sciences:
Dès 2005, l’Autorité de Sûreté du Nucléaire française (ASN) avait alerté EDF, puis Areva, que l’usine Creusot Forge connaissait de sérieux problèmes de qualité. C’était avant la fabrication de la cuve de l’EPR. Mais les deux industriels ont fait la sourde oreille. La cuve a été forgée entre septembre 2006 et décembre 2007. Dès le mois d’août 2006, l’ASN s’inquiète et demande par courrier à Areva de démontrer que l’acier de ces deux pièces est bien homogène. « Pendant sept ans, les échanges de courrier se succèdent, le fabricant et l’ASN s’opposent sur des considérations techniques, mais aucune analyse n’est pratiquée », révèle Franceinfo. La cuve est installée dans le bâtiment réacteur de l’EPR de Flamanville en 2014. Ce n’est qu’au milieu de cette année qu’Areva lance des tests et découvre les anomalies.
Je laisse aux lecteurs curieux le soin de creuser si et comment EDF et Orano (Areva) ont résolu les graves défauts de la cuve de notre EPR. D’après ce que je me rappelle avoir lu ce n’est pas folichon, mais dès que j’ai un moment je m’y attelle de nouveau. Donc à suivre.
Mais on peut constater que des spécialistes se présentant comme le plus haut niveau technique mondial de la fabrication, de la construction et de l’exploitation des réacteurs nucléaires ont des méthodes curieuses concernant le contrôle et la sécurité. Ils en ont même vendus à l’étranger et EDF commence à prospecter la Pologne.
https://www.la-croix.com/Economie/EDF-veut-vendre-quatre-six-EPR-Pologne-2021-10-14-1201180571
Nos clients Chinois ont fabriqué eux même leurs cuves, mais les autres ? (Finlande, Royaume Uni) …