Elisabeth Borne : « L’enjeu pour notre pays est d’assurer la force de notre modèle social, de poursuivre le progrès social et d’investir, notamment dans la santé et l’éducation. »
On peut éventuellement faire semblant de croire Mme Borne, tout en se demandant ce qu’elle fait dans un gouvernement de Macron qui a déjà passé 3 ans comme conseiller d’Hollande, 2 ans comme ministre d’Hollande et 5 ans comme président, à détruire notre modèle social issu du Conseil National de la Résistance et amélioré par 70 ans de combat contre l’avidité des patrons et du capitalisme.
Mais bon, disons que je suis d’accord avec les affirmations d’Elisabeth, mais pas avec la solution proposée de repousser l’âge de départ progressivement à 65 ans. « Emmanuel Macron a proposé pendant la campagne présidentielle de "décaler l'âge légal" de départ à la retraite "de 4 mois par an" pour le porter "en 2031 à 65 ans", avec un dispositif de "carrières longues" et un autre de "pénibilité". »
En effet même si cela était possible, cela aurait un effet délétère sur le chômage en diminuant le nombre d’emplois disponibles et donc entraînerait une baisse des cotisations censées financer notre modèle social. Non le seul intérêt de faire bosser jusqu’à 65 ans sera de diminuer le nombre de retraités vu l’augmentation du nombre de toutes et tous ceux qui seront morts avant.
https://www.revolutionpermanente.fr/La-retraite-pour-les-mort-nous-n-en-voulons-pas

Il est à noter que le dispositif carrière longue existe déjà, c’est même la seule chose de bien qu’Hollande à faite en accordant le départ à 60 ans pour toutes celles et ceux qui ont validé 2 trimestre avant leur 20 ans et qui ont leur taf en années de cotisation.
Quant au dispositif de pénibilité voilà déjà plus de 40 ans que les syndicats font des propositions aux patrons qui les repousse toutes systématiquement. Donc aucune chance pour que ce pouvoir à la solde du MEDEF ne fasse quoi que ce soit dans ce domaine.
Il faut donc :
1/ Cesser de faire des cadeaux par milliards sur leurs cotisations sociales aux grandes et moyennes entreprises qui de toute façon ne s’en servent que pour augmenter les dividendes de leurs actionnaires, lesquels dividendes filent immédiatement dans les paradis fiscaux. Il faut consacrer l’aide aux petites entreprises qui en ont besoin et qui sont celles qui créent les emplois.
2/ Augmenter la base qui sert à calculer ces cotisations pour en augmenter la valeur absolue, par exemple en y intégrant, les dividendes, les revenus des biens immobiliers, les bénéfices sur les gains et transactions de la finance, etc.
3/ Ramener à 60 ans l’âge minimum de départ et à 30 heures la durée hebdomadaire du travail, ceci créant des centaines de milliers d’emplois, donc entraînant la diminution du chômage ce qui ramènera à l’équilibre les comptes sociaux, maladie, indemnité chômage et retraite.
4/ Augmenter en 2 ou 3 ans les salaires des femmes au niveau de celui des hommes, même efficacité que le point 3.
5/ Créer une force de frappe fiscale composée de plusieurs milliers d’inspecteurs du Trésor Public, chargée de stopper la délinquance financière qui nous coûte de 70 à 100 milliards d’euros par an, lesquels seront bien utiles pour financer notre modèle social soit disant si aimé par notre première ministre.