Derrière ces chiffres, il y a autant de trajectoires de vies, dont les histoires et les parcours sont très divers. Sur leurs routes, ces femmes, hommes et enfants font parfois face à des contrôles et des refoulements abusifs et violents.
Le 22 juin dernier, la Commission européenne se félicitait des progrès réalisés quant au Pacte sur l’asile et les migrations. Ce nouveau paquet législatif, toujours en cours de négociation au sein des instances européennes, poursuit une logique sécuritaire et répressive privilégiant la multiplication des dispositifs de tri, d’enfermement et d’expulsion aux frontières et reléguant au second plan les droits humains. A peine deux jours plus tard, un massacre raciste d’une violence inouïe avait lieu à la frontière maroco-espagnole, aux barrières frontières de Melilla. Une étape supplémentaire dans la guerre aux migrant·e·s, vivement dénoncée par les organisations des sociétés civiles européennes et africaines. *
A quand une Europe plus solidaire et protectrice ?
En se focalisant sur des mesures sécuritaires visant à dissuader, repousser, traquer, ficher, maltraiter les personnes, les responsables des politiques migratoires français et européens confortent la perception que ces familles, ces femmes, ces hommes et ces enfants, seraient une menace pour l’Europe. Loin d’apaiser les peurs, ils ne font que légitimer les idéologies xénophobes et aggraver les fractures sur notre continent.

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