Théâtre/Critique. « Le Polygraphe » de Robert Lepage et Marie Brassard à la Maison de la culture du Japon
Un polygraphe est un appareil qui enregistre les valeurs physiologiques de l’homme. Il est utilisé dans de nombreux domaines sous le nom de détecteur de mensonges.
La pièce Le Polygraphe raconte le viol et l’assassinat d’une femme, dont l’auteur Robert Lepage fut lui-même suspecté. L’intrigue se déroule au Québec, à la manière d’une matriochka, qui va d’une poupée à l’autre ; les fragments de vie se déboîtent pour dévoiler peu à peu l’histoire d’un trio étrange.
Un criminologue d’Allemagne de l’Est en exil. Une jeune actrice, Lucie Champagne, qui joue dans un thriller fondé sur la réelle histoire d’un meurtre non élucidé. Le voisin de Lucie, étudiant gay adepte du SM, était l’ami de cœur de la victime de ce fait divers. Coïncidence ? Durant l’enquête, le criminologue le suspecte d’être l’auteur du crime. Voici le résumé véridique de la pièce, Le polygraphe.
Un moment de théâtre plein de suspens et haletant de bout en bout
La très sophistiquées mise en scène de Mitsuru Fukikoshi résonne dans un réalisme moderne ; elle navigue entre les jeux d’ombres et lumières, les vidéos et les intermèdes dansées par le merveilleux Kaiji Moriyama qui joue un curieux personnage dans la pièce. Le tout forme un tableau hyperréaliste à la Chuck Close*. Un moment de théâtre plein de suspens et haletant de bout en bout.
Dans la réalité le 22 décembre 1982, Christian Gagnon, 22 ans, fut arrêté et inculpé après s’être vanté auprès d’une autre jeune fille du crime qu’il avait commis. Par la suite, Robert Lepage en signera l’adaptation cinématographique, suivant une habitude qui a fait ses preuves avec Nô et La face cachée de la lune, deux films issus du théâtre.
*Chuck Close artiste peintre et photographe américain né à Monroe dans l'état de Washington, le 5 juillet 1940.
Texte Robert Lepage et Marie Brassard
Mise en scène Mitsuru Fukikoshi
Interprétation Kaiji Moriyama, Midori Laurence Ota, Mitsuru Fukikoshi
Photos du spectacle © Nobuhiko Hikiji
Production Tokyo Metropolitan Theatre
Maison de la culture du Japon à Paris
101 bis, quai Branly 75015 Paris
Métro : Bir-Hakeim (ligne 6) / Champ de Mars (RER C)
http://www.mcjp.fr
Grande salle (niveau -3)
La représentation du 10 octobre sera suivie d’une rencontre avec Mitsuru Fukikoshi.
Tarif 20 € / Réduit 18 € / Adhérent MCJP 16 € / Billet couplé : pour une place achetée, la place pour « Et même si je me perds... » à 11 €
Réservation 01 44 37 95 95