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Billet de blog 21 mars 2017

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«Loss-layers», un poème dansé par Yum Keiko Takayama

Cela débute comme un haïku : «  La voilà lové, au sol d’un théâtre blanc, endormie ». Yum Keiko Takayama dort dans une résonance qui vrombit de mystère. L’image logographique, noir sur blanc, tatoue son corps encore immaculé. La cosmogonie est en marche. A voir à la Maison de la culture du Japon à Paris.

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Illustration 1
Crédit - Irwin ©Leullier Légende - Yum Keiko Takayama dans Layers..jpg

Yum Keiko Takayama dort dans une résonance qui vrombit de mystère. L’image logographique, noir sur blanc, tatoue son corps encore immaculé. La cosmogonie est en marche. L’hallucination sourdre de nous, peu à peu, et va jusqu’à la vitesse de la lumière. Nous sommes sous l’influence psychédélique du son. Il gronde au centre de l’axis mundi  hallucinogène de Loss-layers. Un espace hostile entre illusion et réalité. 

La première strate nous montre la naissance du monde ancien. Des masques africains naissent de la lumière préhistorique, où l’ombre ultra-moderne se mute en un ovni monstrueux. C’est l’émotion première. Un violent coup de bol tibétain nous assigne au premier jugement, jusqu’à la prochaine rupture ou impasse.

Chaque couche de son et de lumière nous déséquilibre, nous perd dans le vertige de l’espace. L’intemporelle douleur tonne les cris des victimes, dans l’écho invisible d’une jungle malveillante.

L’ombre du poème dansé a sa chair pour ombre, et la chair n’est plus qu’une ombre, où des lambeaux de vies brûlent sur le bûcher de la fantasmagorie et du sang. C’est l’Orient qui se consume dans l’âtre funeste de la radioactivité. Piment rouge vif de la mort. Alors l’hypnose cosmogonique, nous donne l’expérience de la douleur d’être, dans l’univers infini de milliard de milliard de cellules folles. Nous voilà maintenant mutants galactiques. Les derviches tourneurs de l’âme ressuscitent  la chair et l’esprit. Nous sommes enfin citoyens du monde, au fin fond du repos.

Ce n’est pas un toxicomane qui vous livre ses impressions, mais un simple spectateur admiratif de cette création universelle de Fabrice Planquette, magnifiquement dansé  par  la divine Yum Keiko Takayama. 

La version solo de Loss Layers interprétée à la MCJP a été présentée plus de 80 fois dans le monde entier. Nous lui souhaitons encore et toujours le succès et une bonne continuation internationale.

Loss-Layers (solo)

Conception, Mise en scène, Création Audio & Visuelle : Fabrice Planquette
Chorégraphie, Performance : Yum Keiko Takayama
Production : Panem Et Circenses (2009)

Maison de la culture du Japon à Paris

101Bis Quai Branly

75015 Paris

http://www.mcjp.fr

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