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Billet de blog 26 octobre 2015

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« Novart » un grand festival international des arts vivants à Bordeaux Métropole

Sylvie Violan, première directrice artistique du festival Novart depuis janvier 2015, donne naissance à un nouveau Festival international des arts vivants pour Bordeaux Métropole.

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Sylvie Violan, première directrice artistique du festival Novart depuis janvier 2015, donne naissance à un nouveau Festival international des arts vivants pour Bordeaux Métropole.

Deux festivals phares de la métropole, Novart (11 éditions à Bordeaux) et Des souris, des hommes ( festival créé 2008 à Saint-Médard-en-Jalles), formeront dès octobre 2016, un grand festival pluridisciplinaire qui défendra une programmation alliant l’international et les créations d’Aquitaine. 

Novart c’est donc : 20 lieux dans la métropole bordelaise, un QG artistique et festif, et plus de 30 spectacles. Un projet ambitieux qui va de la région au monde, en quelque sorte. 

En attendant l’avénement de Novart 2016, voici un bref résumé de cette édition d’octobre 2015, la dernière du genre ; et le témoignage de ce que j’ai vu : des performances, des arts visuels indisciplinés, du théâtre, de la danse, du cirque, de la musique.  J’ai même dansé au QG artistique du festival à « La voiture qui tombe », l’âme de Novart. Dans ce lieu innovant et festif (un ancien marché désaffecté), créé par Caroline Melon à la demande de Sylvie Violan, on vient boire un verre, manger un morceau ou mettre le feu au dance-floor. Le QG est un espace de dialogues, de rencontres, d’échange, pour simplement faire connaissance, se mélanger, vivre ensemble. Coeur battant de ce festival, le QG irrigue les performances artistiques,  musicales, avec les DJ sets, jusqu’au bout de la nuit. 

À La Manufacture Atlantique, le théâtre a trouvé chaussure à son pied, dans une ancienne manufacture de… chaussures. Le public est invité à banqueter à la table de Perec,  Jules Vergne et autre classique de la littérature. Toujours à La Manufacture Atlantique, « 35 minutes » est une performance constamment en croissance, en temps, en substance, en valeur, et à chaque fois unique, puisqu’il gagne 5 minutes à chaque représentation. Chaque nouveau segment contribue à l’écriture et à la durée du spectacle. Le trio, François Gremaud, Viviane Pavillon et Martin Schick, s’inspire du contexte géographique et social pour concevoir chaque nouveau segment. 

Il y a aussi des voyages itinérants de cinq minutes, par le GLOB Théâtre. Installez-vous dans l’un des fauteuils boule pour écouter des paroles chuchotées. 

Au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TNBA), dirigé par Catherine Marnas, j’ai vu et aimé « Suite n° 2, encyclopédie de la parole » de Joris Lacoste. Cette création est la reproduction vivante d'enregistrements tirés de la collection de l'Encyclopédie de la parole ; qui donne à entendre une anthologie de documents sonores reproduits vocalement par un quintette de talentueux interprètes : Vladimir Kudryavtsev, Emmanuelle Lafon, Nuno Lucas, Barbara Matijevic et Olivier Normand. Toutes les paroles ont été réellement prononcées. C’est un abécédaire de la parole ordinaire à travers une cinquantaine de situations très diverses. La prise de parole en concurrence avec d’autres orateurs, produit et rend compte de la dramatisation du monde et questionne, par l’absurde, l’homme d’hier et d’aujourd’hui. Joris Lacoste crée obstinément à partir du hasard et de l’intuition des situations burlesques ou dramatiques, selon qu’il y a accord ou dissonance entre les thèmes choisis. Le monde qui nous parvient par le message d’un serveur vocal, d’un extrait du JT de Claire Chazal, d’une réclamation d’une cliente ulcérée contre un service après-vente en Afrique, la protestation d’un opposant politique au régime de Bachar el‑Assad, ou la conversation inattendue d’un homme à l’intention d’une autruche etc. vient se télescoper dans l’imaginaire du spectateur qui, en quelque sorte, devient l’auteur de ce qu’il voit et entend. 

J’espère que ces merveilleux artistes passeront dans votre région ou pays, car c’est un collectif  international qui parle, chante et joue la comédie, dans une quinzaine de langues. C’est formidable, inventif, et nouveau. 

Cet article n’est pas évidemment pas exhaustif de toute la richesse de Novart, mais vous renvoie à l’impression de mon trop court séjour à Bordeaux. J’ai été ravi de l’invention, la créativité, l’esprit festif, l’attention et l’accueil que ce festival consacre à son principal objectif : mettre le public en affinité avec les arts vivants de la région jusqu’à l’international. Bordeaux métropole est déjà dans l’enthousiasme et l’effervescence de l’édition d’octobre 2016.

NOVART 

Photo © Pierre Planchenault

Du 3 au 23 octobre 2015

Festival international des arts vivants / Bordeaux Métropole

http://www.novartbordeaux.com

QG : 117 Cours Victor Hugo – Bordeaux

Entrée dans la limite des places disponibles

La voiture qui tombe est un lieu imaginé et mis en œuvre par Chahuts sur une proposition de Novart.

http://www.chahuts.net

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